Programme Grands frères et grandes soeurs sur la Côte-Nord : des ados à la recherche de modèles positifs
Photo: Pixabay
La Côte-Nord pourrait perdre un programme jeunesse en raison du manque de bénévoles, et ce malgré le besoin criant de ce service dans la région.
Le programme Mentorat 16/21 des Grands Frères Grandes Sœurs du Québec est arrivé sur la Côte-Nord et des jeunes attendent d’être jumelés à des gens qui deviendront des adultes significatifs dans leur vie.
Malheureusement pour eux, les bénévoles se font rares. De plus, même si les organismes locaux sont bien heureux de l’arrivée de ce nouveau service, aucun d’entre eux n’a levé la main pour le chapeauter.
Pour la première année, Mentorat 16/21 sera géré à distance par la directrice générale des Grands Frères Grandes Sœurs secteur Montérégie.
« On va se déplacer, mais on cherche un partenaire sur la Côte-Nord qui voudrait continuer ce projet, pour que ce soit des gens du secteur qui s’en occupe », dit Marie-Hélène Demers, directrice générale des Grands Frères Grandes Sœurs de la Montérégie.
Tout organisme d’intervention auprès des jeunes pourrait prendre en charge le programme de mentors.
« En discutant avec les partenaires de la Côte-Nord, le besoin est vraiment là, les organismes sont contents qu’on s’implante dans la région. L’idéal serait que quelqu’un de Sept-Îles s’en occupe, mais je n’abandonnerai pas le service (si personne ne prend le relais) », dit-elle.
Mme Demers assure qu’elle est prête à continuer de chapeauter le projet tant et aussi longtemps qu’il le faudra.
Elle espère aussi trouver des bénévoles qui souhaitent offrir quelques heures occasionnellement à des jeunes qui ont besoin d’adultes significatifs dans leur vie.
Si les objectifs de jumelage exigés par le gouvernement ne sont pas atteints pour cette année, les jeunes pourraient perdre ce service.
Qu’est-ce que Mentorat 16/21 ?
En octobre 2022, le nouveau programme de jumelage Les Grands Amis et les Grands Frères Grandes Sœurs (AGFGSQ) dans la région de la Côte-Nord avait été annoncé. À ce moment, l’entente avec la direction de la protection de la jeunesse (DPJ) n’était pas encore signée et l’organisme était à la recherche de bénévoles. Aujourd’hui, le projet est prêt à voir le jour, mais l’organisme a besoin de l’implication des Nord-Côtiers.
Le programme Mentorat 16/21 vise prioritairement les jeunes Québécois âgés de 16 à 21 ans, ayant un historique de placement dans un centre de réadaptation, en foyer de groupe, en famille d’accueil, ou dont le milieu de vie n’offre pas la possibilité d’avoir un lien avec un adulte significatif qui pourrait agir comme modèle positif.
Une référence d’un intervenant de la DPJ peut aussi permettre aux jeunes, suivis dans le cadre de la Loi protection de la jeunesse (LPJ) ou de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA) vivant dans leur milieu biologique, de bénéficier du projet.
Rappelons qu’à la suite de la Commission Laurent, une étude recommandait de favoriser un meilleur passage vers la vie adulte et de mettre en place un programme de soutien post-placement jusqu’à l’âge de 25 ans, pour les jeunes en transition vers l’autonomie.
Le programme de mentorat de l’AGFGSQ a donc vu le jour, afin que les jeunes de 16 à 21 ans puissent se développer à leur plein potentiel. En 2021, plus de 1 600 jeunes Québécois ont bénéficié de ce programme.
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