Laisser en place des arbres qui tomberont bientôt serait irresponsable

Par Charlotte Paquet 6:05 AM - 8 mai 2023
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Directeur de la gestion foncière à la MRC de Manicouagan et forestier de formation, Philippe Poitras affirme qu’il serait irresponsable de ne pas récupérer les arbres encore debout à proximité des arbres renversés.

Directeur de la gestion foncière à la MRC de Manicouagan, Philippe Poitras assure que la récupération des arbres encore debout à proximité de ceux renversés lors de la tempête de décembre est une nécessité, car ils tomberont aussi d’ici deux ans.

« D’ici deux ans, le reste va tomber. C’est clair, il n’y a aucun doute », indique d’un ton assuré M. Poitras, tout en soulignant que du reboisement sera effectué.

Il indique que lorsqu’il y a trop d’arbres tombés dans un secteur, les autres à proximité risquent d’être renversés aussi, car « ils ne sont pas habitués d’être seuls, le système racinaire n’est pas fait pour ça ».

En tant que forestier, dit-il, le fait de ne pas ramasser déjà les arbres qui tomberont bientôt serait irresponsable. Il parle notamment des risques de feu de forêt et d’infestation de longicornes.

Par rapport aux craintes de citoyens concernant les poussières provenant des activités industrielles de Premier Tech, M. Poitras tente de se faire rassurant en notant qu’une bande boisée le long de tourbière n’a pas souffert des grands vents de décembre.

Un peu partout

Il n’y a pas qu’à Pointe-Lebel où interviendra l’entreprise des Bergeronnes qui a obtenu un contrat de la MRC pour la récupération et l’achat du bois, selon les règles en vigueur pour les forêts publiques, mais c’est là où il y en a le plus.

Dans les faits, un peu plus de 60 % des 265 hectares de forêt concernés se trouvent en sol lebelois. Les autres secteurs sont situés près du chemin de la Scierie des Outardes, le long de la route 138 entre Chute-aux-Outardes et Baie-Comeau et sur le territoire même de Chute-aux-Outardes.

Philippe Poitras explique qu’en janvier, le survol en hélicoptère du territoire de la MRC a été effectué afin de constater réellement les dégâts causés par la tempête de décembre. « Nous, on a rubané les endroits où 60 % des arbres sont tombés », faisant référence aux zones où des travaux de récupération seront réalisés.

Le secteur de Pointe-Paradis que des citoyens veulent protéger couvre une trentaine d’hectares.

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