Pointe-Lebel : des citoyens veulent sauver un boisé d’une coupe à blanc

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 8 mai 2023
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André Foster a préparé ce panneau au message explicite et l’a installé devant sa propriété à Pointe-Lebel. Photo André Foster

Les travaux de récupération de volumes de bois renversés par la tempête du 23 décembre qui viennent de s’amorcer dans des secteurs de Pointe-Lebel sèment du mécontentement. Des citoyens crient à la coupe à blanc et préparent une levée de boucliers pour éviter qu’un populaire boisé ne soit rasé.

À leur séance d’avril, les maires de la MRC de Manicouagan ont alloué un contrat d’un an à l’entreprise S.G. des Bergeronnes pour la vente du bois à récupérer sur les terres publiques. 

Or, des opérations de récupération derrière le bâtiment municipal du 830, rue Granier ont fait sursauter des citoyens. « Si vous verriez le saccage », a lancé André Foster, au journal Le Manic.

En début de semaine dernière, le résident du secteur de Pointe-Paradis dit avoir appris que le boisé situé devant sa résidence et celles de ses voisins risque de connaître le même sort d’ici un mois, un mois et demi. « On a su qu’ils coupaient tout à blanc, il y a peut-être le Sentier des toutous qu’ils vont garder un peu autour. »

Au-delà de l’utilisation qu’en font les amateurs de randonnée, de raquette et de ski de fond, le parterre forestier concerné a un effet protecteur de la rue Granier contre les rafales de neige en hiver. « On va se ramasser peut-être avec de la neige comme à l’autre bout », souligne André Foster, en faisant référence à l’extrémité de Pointe-Paradis qui a déjà été isolée près de deux jours en raison d’un mur de neige.

M. Foster et ses voisins anticipent aussi d’être incommodés à nouveau avec les poussières provenant de la tourbière de Premier Tech, comme ils l’étaient il y a une trentaine d’années avant que les arbres ne poussent.

« Nous, ce qu’on veut, c’est qu’ils ramassent ce qui est tombé et le reste, qu’ils le laissent là. Le monsieur de la MRC, je lui ai parlé hier (2 mai), m’a dit mais il va tomber d’autres arbres. J’ai dit oui, mais 80 % vont rester là pareil­. Il m’a parlé qu’on va avoir des longicornes. Comme je lui ai dis, oui, un longicorne, c’est naturel, c’est pas de la pollution », poursuit le citoyen.

Selon lui, toutes les personnes qu’il informe des travaux de récupération à venir « sur 500 à 600 mètres » entre la rue Granier et la tourbière sont fâchées et considèrent que le projet n’a aucun sens.

Sauvons notre boisé

André Foster et ses voisins ont bien l’intention d’assister à la prochaine séance ordinaire du conseil municipal de Pointe-Lebel, le 15 mai. Leur leitmotive : Sauvons notre boisé.

« Ce bois-là, il est à tout le monde », martèle le citoyen. N’écoutant que sa détermination à se faire entendre, il a même fabriqué un panneau avec l’inscription Sauvons notre boisé, qu’il a installé devant chez lui.

Ce mémo circule à Pointe-Lebel. Il a été envoyé au journal non pas par André Foster, mais par un autre des citoyens inquiets

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