Marcher 1 800 km en un an

Par Anne-Sophie Paquet-T. 4:00 PM - 23 mai 2023
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Ariane Martel Bouchard parcourra 1 800 kilomètres en une année pour inspirer l’activité physique.  (Photo : La Coureuse Sauvage)

Ariane Martel Bouchard, originaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean, a décidé de prendre sa vie en main il y a deux ans. La trentenaire a cessé de boire de l’alcool et s’est initiée à la course à pied pour faire un virage à 180 degrés. Elle parcourra des milliers de kilomètres en une année, dont plus de 300 sur la Côte-Nord. 

Cet automne, elle marchera une partie de la Véloroute des Baleines. « À la base, ce qui m’intéressait, c’était d’explorer la route verte, la route cyclable partout au Québec », lance d’entrée de jeu l’athlète.

Ariane Martel Bouchard plonge dans ce périple avec une préparation physique très disciplinée depuis les deux dernières années. « Normalement, je fais des ultramarathons en sentier et les événements sont organisés pour démontrer l’accessibilité des pistes cyclables », précise-t-elle.

Cette mission est restée gravée dans ses intentions et elle veut, à son tour, prouver à toute la population, peu importe le niveau de forme physique, que les pistes cyclables sont ouvertes aussi pour les marcheurs et coureurs.

« Pour quelqu’un qui veut commencer à bouger, ce n’est pas toujours facile de trouver la bonne ressource pour s’entraîner. La piste cyclable, c’est souvent la meilleure solution. On peut penser que c’est réservé uniquement pour les cyclistes, mais non. C’est accessible à tout le monde, c’est ce que je veux démontrer avec ce projet », explique la sportive.

La logistique des trajets a été analysée plusieurs fois par l’athlète afin d’avoir le plus de points de ravitaillement sur son chemin. Le défi ne sera pas axé sur la performance de temps. Elle a consciemment tracé son parcours pour débuter son aventure en étant à l’aise et pour le terminer le plus difficilement possible.

« Je vais commencer avec des hébergements et des ressources accessibles, mais à la fin de l’aventure, je vais devoir me débrouiller et je serai laissée à moi-même. Ça va me demander plus qu’un effort physique, c’est un deuxième défi que j’ai choisi de m’imposer. »

Faire le choix de prendre sa vie en main

« Je suis une ancienne alcoolique. Il y a deux ans quand j’ai fait mon virage dans ma vie, je me suis tournée vers le sport et j’ai commencé avec la marche. C’est le mouvement le plus naturel que l’être humain peut faire », confie avec motivation la jeune femme.

Sans avoir vécu des situations difficiles pour faire ces nouveaux choix plus sains, Ariane Martel Bouchard s’est inspirée de quelques documentaires qui portaient sur la sobriété. « Quand je me regardais dans le miroir, je n’aimais pas ce que je voyais, ce que je devenais », résume-t-elle.

Elle explique avoir ressenti rapidement les effets positifs sur son humeur et son énergie. Elle y a tellement pris goût que depuis ce moment là, elle a toujours continué ses nouvelles habitudes et sa discipline sportive.

Un livre naîtra de ce projet  

Cette aventure de 1 800 kilomètres en une année mènera à l’écriture d’un livre, en 2024, où l’athlète de longue distance partagera son parcours et ses anecdotes vécus dans les cinq différentes régions.

Une partie des ventes du livre iront directement à la fondation Sur la pointe des pieds, qui a comme mission de faire vivre des expéditions d’aventure thérapeutique aux jeunes atteints d’un cancer.

Ariane Martel Bouchard est impliquée auprès de cette organisation depuis le tout début de son rétablissement.

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