Elysis à Baie-Comeau : le 1er vice-président d’Alcoa demeure prudent

Par Charlotte Paquet 4:28 PM - 7 juin 2023
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Le premier vice-président d’Alcoa Canada, Louis Langlois, a participé mercredi à une mise à jour sur l’industrie de l’aluminium au Québec, en compagnie de ses vis-à-vis de Rio Tinto et Alouette. Il a alors abordé la technologie Elysis.

L’Aluminerie Alcoa de Baie-Comeau pourrait-elle faire partie des premières usines au Québec à implanter la prometteuse technologie Elysis? Le premier vice-président président d’Alcoa Canada, Louis Langlois, a refusé de s’avancer mercredi.

M. Langlois, tout comme ses vis-à-vis de Rio Tinto et Alouette, a participé à une mise à jour sur la situation de l’industrie de l’aluminium au Québec, dans le cadre de l’événement Géopolitique de l’aluminium : une perspective québécoise sur un monde en changement, organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal.

Dans sa présentation, il a abordé les grandes lignes d’Elysis, une technologie développée par Alcoa et Rio Tinto pour fabriquer de l’aluminium sans émissions de gaz à effet de serre, en plus de produire de l’oxygène comme sous-produit.

Ensuite, quand il a été questionné en conférence de presse quant aux possibilités que l’usine de Baie-Comeau soit parmi les premières à implanter la technologie, Louis Langlois a répondu : “On est en discussion avec notre partenaire pour savoir c’est quoi les étapes pour le déploiement de la technologie une fois qu’elle aura été prouvée.” 

Selon lui, si les travaux des dernières années ont prouvé que le procédé Elysis permettait de fabriquer un aluminium plus vert que vert, la démonstration de faire passer la capacité de production à un niveau commercial reste à faire. “C’est ça le focus pour cette année.”

Alcoa est bien déterminée à voir toutes ses alumineries devenir carboneutres au plus tard en 2050.

Stabilité opérationnelle

Rappelons qu’en janvier dernier, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau et son employeur se sont entendus pour prolonger de deux ans la convention collective qui devait initialement se terminer en 2025. Une prolongation souhaitée par Alcoa pour assurer une stabilité opérationnelle, avait-on mentionné alors.

” Nous, syndicalement, notre raison la plus forte, c’est de mettre les pions de notre bord pour essayer d’attirer le plus d’investissements possible. On a le courant. On a tout ce qu’il faut ici “, avait indiqué le président du syndicat, Hervé Deschênes, en soulignant que ses membres posaient ainsi un geste pour l’avenir de Baie-Comeau.

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