Une usine de biochar à Port-Cartier
Le biochar est un matériau aux bénéfices environnementaux très prometteurs identifié comme l’une des cinq solutions à émissions négatives par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations Unies (GIEC) pour freiner le réchauffement climatique et contribuer à l’atteinte des objectifs de neutralité carbone fixés par l’Accord de Paris .Photo courtoisie
Trois entreprises s’unissent pour la création à Port-Cartier de la première usine industrielle canadienne de production de biochar.
La première phase sera mise en service en 2024 et disposera d’une capacité initiale de production de 10 000 tonnes par an. 75 emplois seront créés grâce à cette usine.
D’ici 2026, la capacité annuelle de production triplera, ce qui fera de l’usine de Port-Cartier la plus grande productrice de biochar en Amérique du Nord.
Le biochar désigne une biomasse carbonisée dans un environnement limité en oxygène. « Il présente plusieurs bénéfices, tels que la séquestration de carbone, la rétention accrue d’éléments nutritifs, l’aération et un drainage de sols optimisés. Ses propriétés lui permettent de contribuer à la régénération des sols, à limiter le recours aux engrais et à préserver les ressources en eau. »
C’est la biomasse résiduelle du site du Groupe Rémabec qui sera utilisé pour le biochar.
L’usine nord-côtière appartiendra à CARBONITY, une co-entreprise détenue à parts égales par les trois partenaires qui sont Airex Énergie, Groupe Rémabec et SUEZ.
L’usine de biochar sera située sur les terrains de Rémabec à Port-Cartier. Un bâtiment qui abritait autrefois une usine de pâtes et papiers sera converti.
Le gouvernement du Québec et du Canada participe financièrement à ce projet estimé à 45M$.
Du côté de Québec, une aide de 16,2 M$ est octroyée.
« Cette nouvelle usine de biochar permettra de décarboner plus rapidement certains procédés métallurgiques et agricoles, tout en créant des retombées considérables ici, sur la Côte-Nord », estime Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie
Le gouvernement fédéral octroie pour sa part un montant total de 10,5M$.
« En aidant les entreprises en démarrage et en soutenant l’innovation pour le développement de technologies et de produits plus verts, nous mettons la table pour les emplois de demain », mentionne Pascale St-Onge, députée de Brome–Missisquoi, ministre des Sports et ministre responsable de DEC.
Accueil positif
Le maire de Port-Cartier, Alain Thibault, se dit très heureux de cette annonce et particulièrement de la conversion de l’ancienne usine de Rayonier Québec.
« C’est une usine que j’ai moi-même vu construire à l’époque. Je suis heureux qu’elle change de vocation et qu’elle puisse renaître de ses cendres », dit-il.
M.Thibault croit que le projet fonctionnera, surtout qu’il s’inscrit dans la mouvance de la lutte aux changements climatiques.
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