Scierie des Outardes trouve des bras en Afrique

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 10 juillet 2023
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Six travailleurs recrutés en Afrique sont à l’emploi de la scierie des Outardes depuis mai et six autres les rejoindront d’ici la fin de 2023. Photo PFR

Au tour de Produits forestiers Résolu (PFR) de se tourner vers l’immigration pour combler des postes vacants dans la Manicouagan. Six travailleurs internationaux œuvrent à la scierie des Outardes depuis le mois de mai et six autres devraient les rejoindre d’ici la fin de 2023.

À ce jour, cinq Marocains, dont trois femmes, et un Ivoirien ont commencé à travailler à l’usine de Pointe-aux-Outardes. L’arrivée de ces employées féminines recrutées outre-frontière est une première dans les installations de PFR au Québec, souligne Louis Bouchard, directeur principal, Affaires publiques et relations gouvernementales chez PFR.

Selon les délais de traitements des dossiers, quatre travailleurs congolais et deux autres marocains sont attendus dans les prochains mois. Tous les travailleurs internationaux, appellation préférée par PFR à celle de travailleurs étrangers temporaires, bénéficient d’un permis de travail bon pour trois ans.

« On leur a trouvé des appartements à Baie-Comeau », poursuit M. Bouchard. Il précise qu’on a évité de les réunir dans un même immeuble à logements ou une maison quelconque afin de faciliter leur intégration dans la communauté.

L’organisme Manicouagan Interculturelle est également à pied d’œuvre pour soutenir les nouveaux arrivants. 

« Ça se passe très bien. Eux (les travailleurs), ils sont bien contents. Ils aiment leurs conditions (de travail) », assure le porte-parole, tout en soulignant l’excellent boulot accompli par les équipes d’acquisitions de talents de PFR.

Main-d’œuvre locale

Malgré le nécessaire recrutement de personnel au loin, il n’en demeure pas moins que PFR continue de prioriser l’embauche locale. Mais le nombre de candidats est trop peu élevé pour pourvoir les nombreux postes vacants dans l’ensemble de ses installations. « À un moment donné, on en avait 350», fait remarquer Louis Bouchard, en référence aux postes vacants.

C’est depuis 2020 que l’entreprise recrute à l’étranger et ça se fait sur une base continue. En Ontario, une quarantaine de réfugiés ukrainiens sont à son emploi. Du côté de Senneterre en Abitibi-Témiscamingue, les Philippins sont légion. « On leur donne des formations de français de quelques centaines d’heures avant qu’ils n’arrivent. »

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