Des sacs d’école pour 40 jeunes dans le besoin

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 26 août 2023
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Avec tous les dons reçus, Jessica Boulay Bourque pourra offrir un sac à dos rempli de fournitures scolaires à 40 enfants. Photo courtoisie

Devant les coûts toujours plus élevés pour les fournitures scolaires, Jessica Boulay Bourque, propriétaire de la cantine Méli-Mélo de Baie-Comeau, voulait faire une bonne action et aider trois familles à se procurer ces articles qui ne rentrent pas toujours dans le budget. Finalement, elle en soutiendra 40.

Recevoir la liste scolaire de ses enfants peut devenir un stress sur les épaules des parents dont les moyens financiers s’amoindrissent avec l’inflation qui ne cesse de croître. L’entrepreneure baie-comoise voulait apporter un petit baume sur quelques-uns d’entre eux en publiant son offre de soutien sur les réseaux sociaux le 13 août. 

Son cellulaire n’a pas cessé de sonner à la suite de son message puisque les demandes d’aide sont arrivées en grand nombre. Chacune des familles expliquait son histoire et pourquoi ce don lui serait bénéfique. « C’était impossible pour moi de choisir », déclare Mme Boulay Bourque. 

Elle a fait en sorte de ne pas avoir à faire de choix ou de tirage au sort. La jeune femme de 32 ans a mis la main à la pâte, littéralement.

« J’ai réussi à amasser des fonds pour mon projet en vendant des tartelettes à la cantine. Maxi m’a donné une commandite, alors tous les profits allaient pour les sacs d’école », raconte-t-elle.

Ce n’est pas tout. Elle a profité de son commerce pour approcher des entrepreneurs qui attendaient leur commande. « Ils ont tous embarqué dans l’aventure. J’ai obtenu d’autres dons aussi directement à la cantine », affirme Jessica. 

Finalement, la vague de solidarité qui a déferlé pour l’initiative de la Baie-Comoise a permis d’amasser une somme de 7 000 $.

Les 40 enfants qui avaient besoin d’articles scolaires pour commencer l’année ont reçu tout ce dont ils avaient besoin sur leur liste, selon leur niveau respectif, et même plus. « J’ai ajouté un montant de 30 $ pour aider à payer les chaussures. »

Redonner au suivant

Pour Jessica Boulay Bourque, il est important de redonner au suivant. Ayant elle-même vécu des moments difficiles au niveau financier, elle est reconnaissante du soutien qu’elle a reçu. « C’est important de redonner ce que j’ai eu », affirme-t-elle. 

L’entrepreneure a été maman à un jeune âge, à 18 ans. « J’ai appris que j’étais enceinte à 26 semaines et j’ai accouché à 33 semaines. Il a fallu que je me revire de bord rapidement et pour ça, j’ai eu besoin d’aide », se rappelle la mère de trois beaux enfants. 

Propriétaire de la cantine Méli-Mélo depuis le mois d’avril, la trentenaire ne souhaite pas « faire ça pour l’argent ». « Si je peux en faire profiter la communauté, c’est tant mieux. Ce n’est pas l’argent qui fera que je serai plus heureuse, mais l’aide que je peux apporter. »

Bien entendu, les histoires qu’elle a lues des familles qui souhaitaient recevoir des sacs d’école remplis d’articles scolaires l’ont touchée droit au cœur. « Je savais déjà que ce n’est pas facile pour tout le monde de joindre les deux bouts, mais on ne peut rester insensible », admet Jessica qui a reçu des demandes de mamans seulement. 

« J’ai eu des mères monoparentales avec plusieurs enfants qui n’arrivaient pas à tout payer, une maman de quatre enfants qui venait de perdre son conjoint il y a quelques mois, des familles dont un parent est malade ou encore qu’un enfant a une maladie et dont les soins sont dispendieux », résume Mme Boulay Bourque, qui ne voyait pas comment faire trois choix.

À refaire

Même si sa bonne action lui a valu quelques maux de tête pour réussir à rassembler une somme considérable, Jessica Boulay Bourque recommencerait demain matin. Elle a d’ailleurs été approchée par des organismes qui peuvent la soutenir dans ce projet. 

Pour l’an prochain, elle souhaite se prendre plus tôt pour la période de demandes. « Cette année, j’étais trop proche de la rentrée scolaire. Je voudrais avoir plus de temps et peut-être m’impliquer avec un organisme qui a les ressources pour gérer ce type d’initiative », dévoile l’entrepreneure. 

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