La Société de soutien à l’enfance des Premières Nations affirme qu’Ottawa échoue

Par Alessia Passafiume, La Presse Canadienne 2:11 PM - 15 janvier 2024
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Cindy Blackstock, directrice de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations, en conférence de presse à Ottawa, le jeudi 15 septembre 2016. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

La Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations affirme que le Canada échoue systématiquement à répondre aux exigences du «principe de Jordan», qui prévoit de financer rapidement les services destinés aux enfants et de déterminer ensuite quel ordre de gouvernement devra payer.

Ces allégations sont contenues dans deux déclarations sous serment transmises vendredi au Tribunal des droits de la personne dans le cadre d’une requête pour non-conformité que l’organisme a déposée contre le gouvernement fédéral pour sa mauvaise gestion du «principe de Jordan».

Cette règle juridique est censée garantir que les enfants des Premières Nations aient accès à des soins de santé et à des soutiens sociaux et éducatifs dès qu’ils en ont besoin, avant même de régler quel ordre de gouvernement devra payer.

La Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations estime que des enfants sont pénalisés par ces batailles de champs de compétence entre les gouvernements fédéral et provinciaux. La directrice de l’organisme, Cindy Blackstock, affirme que le Canada refuse de divulguer l’ampleur de l’arriéré croissant de ces dossiers.

Mme Blackstock déclarait la semaine dernière à La Presse Canadienne que la situation était devenue si désastreuse que son organisme payait lui-même certains services.

Au cabinet de la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, on indique que le gouvernement procède à un examen attentif de la requête pour non-conformité déposée par l’organisme et qu’il était trop tôt pour commenter ce dossier.

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