Les inspirations de Marcelle Beaudin

Par Charlotte Vuillemin 10:51 AM - 30 janvier 2024
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Marcelle Beaudin lancera son livre à la bibliothèque Alice-Lane de Baie-Comeau le 16 février. Photo Sabrina Gagné

Aujourd’hui à la retraite, Marcelle Beaudin s’inspire d’histoires de vie parfois abracadabrantes, souvent émouvantes ou comiques pour construire les siennes. Son nouveau livre Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales sort le 31 janvier dans les librairies. 

C’est avec un état d’esprit d’amusement que l’auteure, depuis longtemps passionnée d’écriture, a commencé la rédaction de son livre. « J’écris depuis longtemps, pour moi c’est un loisir. Je n’avais pas de but particulier, pas de plan. Je voulais simplement m’amuser, comme certains aiment le tricot », confie l’auteure au journal Le Manic.

La native de Baie-Comeau, qui en est à son deuxième ouvrage, dévoile le secret derrière le titre pour le moins original de son livre : Paul McCartney ne porte pas de chaussettes dans ses sandales.

« C’est la maison d’édition qui l’a trouvé. Le personnage principal, Florence, a comme idéal d’homme Paul McCartney. À l’adolescence, elle est tombée sous son charme et c’est son critère d’hommes. Puis, elle a horreur des hommes qui mettent des bas dans ses sandales. C’est une tragédie comédie, mais surtout une comédie. Ce n’est pas sérieux du tout. »

Pour Marcelle Beaudin, l’écriture de son livre a été un travail fastidieux qu’elle a pris comme une aventure, avec beaucoup de ténacité. « J’ai commencé l’écrire en septembre 2017, et mes premiers envois étaient en février 2020. J’ai retourné la deuxième version en décembre 2021 », raconte-t-elle.

« Je l’ai fait lire à des amis, j’ai eu de bons commentaires et ça m’a encouragé. Saint-Jean éditeur a après accepté mon manuscrit en août 2022. En mai 2023, on signait le contrat, mais ce n’était pas encore fini. Il fallait encore développer le roman. Donc, finalement, ça s’est terminé à l’automne, en septembre 2023. »

Pour la Baie-Comoise, le plus difficile dans sa rédaction a été quand on lui a demandé de rallonger le récit.

« Je ne pouvais pas prendre 2 heures pour le rallonger. On me l’a demandé en mai, et je l’ai rendu en septembre. J’ai travaillé fort parce que ce n’est pas écrire pour écrire, il fallait que ça se tienne. J’ai trouvé ça difficile, mais à la fois très formateur. J’ai travaillé là-dessus presque tout l’été, j’avais presque l’impression d’être de retour à l’école », témoigne Mme Beaudin. 

Si l’écrivaine avait un conseil à donner à une personne souhaitant se lancer dans l’écriture, ce serait qu’il faut être patient. « Parce que ça peut être très long. Et il faut vraiment aimer ça, car ça se fait dans le plaisir parce que si on n’a pas de plaisir à le faire, on ne le fait pas. Ce n’est pas un travail. »

Vous pourrez venir à la rencontre de Marcelle Beaudin le 16 février à la bibliothèque Alice-Lane, où il y aura une période de signature et d’échange avec l’auteure qui a été éducatrice spécialisée, directrice de CPE et animatrice à la radio.

Synopsis

Après 38 années de vie conjugale, Julien prononce les mots que Florence redoute d’entendre depuis un moment : « Je te quitte. » Son univers s’écroule. À 64 ans, elle est supposée faire quoi avec ça, au juste ?

Après une période de déni, de divagation, de confusion totale puis de dépression, Florence accepte, sur les recommandations de sa fille, de s’offrir les services d’un psy. Suivant les conseils de celui-ci, elle commence par assassiner Julien sur une cinquantaine de pages manuscrites, recto verso, avec un crayon à la mine bien effilé.

Elle retrouve ainsi une certaine sérénité et comprend que la jeune hippie des années 1970 qui dévorait la vie, celle qu’elle était jadis, est toujours bien vivante. 

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