De l’humanité pour les grévistes de la Côte-Nord
Quelques grévistes du personnel scolaire dans la Manicouagan`. Photo archives
Les récentes grèves du Front commun dans la région ont permis à des centaines d’employés de porter leurs voix à coup de pancartes, de klaxon et de so-so-so-solidarité. Pourquoi ? Pour faire entendre leurs mécontentements face à leurs conditions de travail. Ces grèves se sont réalisées sans salaire, ce pour quoi le terme solidarité a pris tout son sens.
« Il y a eu un excellent support autant de la population en général que des organisations syndicales qui étaient ou pas reliées au Front commun », précise Rémi Thérriault, président du Syndicat de l’enseignement de la Haute Côte-Nord et représentant de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
M. Thérriault ajoute que les employés ont pu bénéficier de cartes-cadeaux d’épicerie et de pharmacie entre autres grâce aux syndicats.
Le représentant de la CSQ confie que beaucoup d’employés en grève se sont soutenus et aidés entre eux de façon humaine et financière.
Des commerçants locaux derrière les grévistes
Plusieurs grévistes ont d’ailleurs confié au journal Le Manic que des citoyens prenaient le temps d’aller leur porter des cafés en guise de soutien. « Un parent de mon école nous a apporté du café en disant : je suis une maman de votre école et je tenais à faire ma part et vous démontrer tout mon soutien, voici du café. On était vraiment », raconte Christine Dubé.
« Le garage Routhier Automobiles Inc de Baie-Comeau nous a aidés, nous, un couple d’enseignants, à amoindrir une facture salée pour une réparation importante sur notre véhicule qui ne pouvait attendre, et ce, tout juste avant le temps des fêtes », souligne François Bouchard, enseignant de français à la polyvalente Serge-Bouchard de Baie-Comeau.
L’entreprise de la Haute-Côte-Nord, Bioferme du Nord, a précisé sur ses réseaux sociaux qu’elle payait la totalité des taxes pour les grévistes sur une période de trois jours en décembre.
La Boucherie les trois p’tits cochons de Baie-Comeau a aussi témoigné sa solidarité envers les grévistes en leur offrant un rabais de 15 % sur certains produits pendant la durée de la grève.
Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres qui se sont produits en décembre dernier.
Un prêt sans intérêts pour les membres
La Centrale des syndicats du Québec a d’ailleurs mis en place un service de prêt sans intérêt le temps de la négociation pour ses membres. Cette aide était importante et primordiale pour plusieurs, selon M. Thérriault.
Le remboursement est prévu une fois que les ententes seront signées et que les rétroactivités salariales seront déposées.
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