Journée internationale des droits des femmes : une réalité à affronter toutes ensemble 

Par Anne-Sophie Paquet-T. 3:00 PM - 8 mars 2024
Temps de lecture :

Cette activité annuelle est présentée par La Maison des femmes de Baie-Comeau, La Maison Anita-Lebel, le Centre de femmes l’Étincelle, Lumière boréale *CALACS de Baie-Comeau, le Centre Émersion et la CSN Côte-Nord. Photo Anne-Sophie Paquet-T

Il y a mille et une façons de souligner la journée internationale des droits des femmes. Dans la Manicouagan, six organismes étaient à pied d’œuvre dans l’organisation d’une activité qui misait sur la sensibilisation.

Hélène Millier, coordonnatrice à la Maison des femmes de Baie-Comeau, ne s’en cache pas. Une soirée d’envergure comme celle proposée aux femmes de la région à l’Hôtel le Manoir de Baie-Comeau n’est pas pour récolter du financement.

Au contraire. Même si cette soirée coûte de l’argent aux organismes pour qu’elle puisse avoir lieu, la sensibilisation auprès de la communauté en vaut la chandelle. « Ça ouvre plus large », dit-elle. « Le droit des femmes doit continuer à être souligné », ajoute-t-elle.

Ça gronde 

« Ça gronde en dedans, ça gronde en dehors, ça gronde partout », décrit Mme Millier rappelant qu’il s’agit précisément du thème de cette année. Évoquant les violences faites aux femmes, toutes les crises sociétales et parlant du système défaillant, à bout de souffle, Mme Millier a été chaudement appuyée par une tôlée d’applaudissements. 

Nouvelles arrivantes 

Ana Ramirez, représentante de Manicouagan interculturelle, a pris la parole pour parler de la réalité des nouvelles arrivantes dans la région. 

Elle a confié qu’elle habite Baie-Comeau depuis seulement quatre mois et rappelle à la communauté d’avoir une petite pensée supplémentaire aux immigrantes qui doivent s’intégrer, et ce parfois, sans parler français. « Juste un sourire, ça va faire sa journée », dit-t-elle. 

« La médecin chirurgienne qui travaille à la boucherie, une inhalothérapeute qui conduit un taxi ou la psychologue qui lave des planchers, ça ne marche pas », s’indigne-t-elle. Elle demande d’être conciliante et solidaire avec celles-ci.

Un spectacle d’humour 100 % féministe

Blagues mordantes et fière féministe, Mélanie Couture n’était pas en terrain inconnu le 7 mars à l’Hôtel le Manoir de Baie-Comeau où 250 convives l’ont applaudi.

C’est ce qu’elle a prouvé lors de son spectacle et de sa période de questions ouvertes.

Elle a captivé la salle en parlant de sa grossesse, des inégalités homme-femme, de la sexualité, du manque d’éducation sexuelle pour les jeunes, des stéréotypes de genre et le tout, en soulignant un espoir des futures générations.

« Déjà que les profs en ont assez sur les épaules, il faut qu’on ajoute des sexologues dans les écoles », a-t-elle évoqué après un numéro hilarant sur la sexualité enseignée aux jeunes par des professeurs de différentes matières.

Elle rappelle que l’UQAM est la seule université francophone à former des sexologues, et ce, au Canada.  

Selon l’humoriste, ce serait l’ensemble de la société et les futures générations qui auraient tout à gagner d’avoir des bacheliers en sexologie dans les écoles du Québec. 

Des questions pertinentes 

Des questions du public où l’humoriste s’est dévoilé en toute transparence ont clôturé la soirée. « Ma vie personnelle comme ma vie professionnelle est un livre ouvert », a-t-elle dit d’entrée de jeu.

La place des femmes dans le milieu de l’humour, sa conciliation travail-famille, la tornade de la fermeture de la faillite de Juste pour rire ainsi que le #metoo ont été abordés. 

Partager cet article