Institut national de la recherche scientifique : s’intéresser à la réconciliation à Baie-Comeau

Par Anne-Sophie Paquet-T. 7:00 AM - 18 mars 2024
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Le local du Centre d’amitié autochtone Manicouagan est situé au 905, rue Bossé à Baie-Comeau. Photo Jessica Nanipou

Vous êtes membre du peuple de Premières Nations ? Vous fréquentez la ville de Baie-Comeau régulièrement ? Vous aimeriez sociabiliser avec d’autres membres ? Une activité s’offre à vous, et ce, tout en participant à une étude qui s’intéresse à la réconciliation des nations. 

L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) recrute actuellement des personnes autochtones âgées de 18 ans et plus qui fréquentent les espaces publics de la ville de Baie-Comeau. Elle se penche sur les relations entre autochtones et non autochtones.

L’étude sera réalisée les 19 et 21 mars en collaboration avec le Centre d’amitié autochtone Manicouagan (CAAM) qui a ouvert récemment ses portes. 

Par des cercles de partage, les participants pourront, en toute quiétude, s’exprimer sur leurs visions et leurs expériences dans les endroits publics fréquentés majoritairement par les allochtones. 

« On veut voir comment ça va dans les villes du Québec entre personnes autochtones et non autochtones », se demande Stéphane Guimont Marceau, professeure à l’INRS et membre de l’Unité mixte de recherche INRS-UQAT en études autochtones, qui est responsable de la recherche provinciale. 

La photo pour s’exprimer 

« La photographie est utilisée comme une approche participative pour aider le partage de récit », dévoile Mme Guimont Marceau. Les participants pourront fournir des clichés qu’ils auront eux-mêmes photographiés afin d’exprimer leur point de vue sur les lieux choisis. 

Il est à noter qu’aucune expérience en photographie n’est exigée afin de participer à la recherche. Ces mêmes images pourront être exposées dans les locaux du CAAM, si les participants sont d’accord. 

La deuxième partie de la recherche sera accessible dans les prochaines semaines, par un sondage en ligne, s’adressant aux personnes non autochtones qui fréquentent Baie-Comeau.

Mme Guimont Marceau est actuellement à la recherche de partenaires allochtones qui seraient intéressés à faire circuler le sondage sur leur propre plateforme. « Lorsqu’on parle de réconciliation, on parle aux deux côtés », dit-elle. 

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