Il n’y a pas de complot entre les quatre conseillers qui étaient absents à la séance du conseil municipal de Pointe-Lebel le 11 mars, fait savoir l’un d’entre eux, Jacques Ferland. Le conseiller dénonce par ailleurs la désinformation.
La séance du 11 mars a été reportée au 18 mars à 19 h.
Rappelons que Jacques Ferland a été arrêté lorsque la police a été appelée à la fin de la séance municipale du mois de février. Il indique qu’il a reçu une recommandation « de ne pas s’approcher d’un citoyen ni à son domicile ni à son travail ».
C’est pourquoi il a préféré éviter la séance. Il ajoute par ailleurs que les autres conseillers absents l’étaient pour des raisons individuelles.
« Ce n’est pas un complot. Même si on va à la séance, majoritairement, s’il y a une résolution qui ne fait pas notre affaire, on la refuse », raconte-t-il, faisant référence à l’embauche du directeur général. « On ne s’est pas absenté pour faire rater ça », précise le conseiller.
Assemblée syndicale
M. Ferland dénonce principalement la façon dont s’est déroulée la séance de février.
« Légalement, la mairesse, à la période de questions, doit demander aux citoyens de s’identifier et de poser leur question. Ensuite, elle ou le directeur général répond. Mais là, c’était comme une assemblée syndicale », exprime-t-il.
La mairesse Michelle Martin a fait un tour de table pour demander à chaque conseiller leur opinion sur la résolution. « Elle a tout de suite donné la voix au peuple, elle a tendu son micro, sans que les gens s’identifient. Tout le monde s’est donc mis à crier. […] Le conseiller Clermond Coll a compris qu’ils étaient deux à vouloir me saisir », poursuit M. Ferland.
Pour lui, c’est clair : « Les gens m’ont harcelé. On a bien vu que le monde s’approchait et que ça devenait dangereux. »
Xavier-Emile Kaufmann
Jacques Ferland est un des quatre conseillers qui a voté contre la résolution d’engager Gilles Pineault comme directeur général de la municipalité. Les citoyens présents à la séance municipale ont en majorité donné leur opinion contre l’embauche du deuxième candidat, soit l’ancien directeur général Xavier-Emile Kaufmann.
« M. Kaufmann est diplômé, est efficace et il est connu. Il a déjà enseigné à l’Université d’Ottawa. C’est lui qui a remonté les dossiers quand la municipalité avait deux ans de retard », mentionne M. Ferland pour expliquer sa décision.
La firme ayant tenu les entretiens d’embauche a recommandé M. Pineault pour le poste. « La mairesse ne parle que des tests psychométriques. La dame [de la firme] nous a donné les résultats et nous a dit que c’était confidentiel. Tout ce que la mairesse avait à dire à la séance, c’était que le choix était pour M. Pineault », précise M. Ferland qui dénonce de « l’ingérence ».
Désinformation
Le conseiller se désole de voir de fausses suppositions de la part de citoyens sur M. Kaufmann. « Je trouve ça malheureux. […] Il y a de la désinformation qui circule, ce n’est pas ça qui va faire avancer notre village, le mettre en évidence et attirer les nouveaux citoyens », plaide-t-il.
« C’est très négatif comme image pour notre municipalité », ajoute celui qui a reçu un bon nombre de « messages pas trop respectueux ».
Jacques Ferland croit qu’une solution pour assurer une sécurité serait de tenir les séances par Zoom. « Ça fait 12 ans que je suis conseiller municipal, j’ai de l’expérience. Mais les colères inutiles, basées sur de la désinformation, c’est la première fois que je vois ça », déclare-t-il.
Jacques Ferland fait savoir qu’il souhaite que tous puissent « travailler ensemble ». « Moi, je vais faire ma job », conclut-il.
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