Les travailleurs du Comfort Inn de Baie-Comeau déclenchent une grève

Par Johannie Gaudreault 10:41 AM - 25 mars 2024
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Les travailleurs du Comfort Inn de Baie-Comeau sont en grève. Photo Syndicat des Métallos

La vingtaine de travailleurs du Comfort Inn de Baie-Comeau ont déclenché une grève vendredi dernier en fin de journée. Leur convention collective était échue depuis août 2023.

Les syndiqués, en majorité des femmes, souhaitent obtenir des conditions de travail équivalentes à la moyenne de celles en vigueur dans les hôtels syndiqués Métallos sur la Côte-Nord.

« Le mandat de nos membres était très clair lorsqu’elles ont rejeté les offres de l’employeur à la fin janvier et se sont dotées d’un mandat de grève à l’unanimité. Le syndicat a bien défini ce que ça prenait pour éviter un conflit, soit des hausses salariales permettant au minimum de s’approcher de la moyenne des autres conventions de l’hôtellerie dans la région », fait valoir le président de la SL 7065, Nelson Breton.

« L’employeur a décidé de faire la sourde oreille et il en paie aujourd’hui les conséquences », ajoute-t-il, par voie de communiqué.

Le syndicat souligne que l’employeur a été prévenu du moment où le droit de grève serait exercé. Les Métallos entendent veiller à ce que le droit de grève de ses membres soit respecté et que « la chaîne n’ait pas recours à du personnel-cadre provenant d’autre succursale ou à tout autre personne qui ne serait  pas autorisée à travailler pendant un conflit de travail ».

Le coordonnateur régional des Métallos, Stéphane Néron, s’interroge sur les intentions de l’entreprise quant à l’avenir du personnel de l’hôtel.

« Nos membres sont à bout de souffle avec des salaires qui ne leur permettent pas de vivre décemment dans notre région. Un représentant patronal a osé nous demander pourquoi ces femmes restaient à l’emploi de l’entreprise si cela ne leur convenait pas. On doute de la volonté de l’entreprise à offrir des salaires compétitifs dans l’industrie », s’inquiète-t-il.

« C’est à se demander si l’employeur tente de provoquer des démissions pour embaucher des travailleurs étrangers temporaires, comme c’est déjà le cas dans d’autres succursales », se désole M. Néron.

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