Une glace en moins suscite du mécontentement

Par Karianne Nepton-Philippe 6:39 AM - 16 avril 2024 Initiative de journalisme local
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Des citoyens ont demandé des réponses lors de la séance du 15 avril.

La décision d’enlever la glace B du Centre Henri-Desjardins pour y installer de façon permanente le club du curling inquiète grandement les associations de hockey et autres sports de glace, comme le témoigne la période de questions de la séance ordinaire de Baie-Comeau du 15 avril.

Ils sont un peu plus de 20 à s’être déplacés pour demander des explications. Ils veulent surtout s’assurer que personne ne perdra du temps de glace pour ses activités. 

« La semaine, j’utilise 15,5 heures sur les 16 heures qui me sont allouées sur la glace B. J’ai déjà des groupes jumelés. Je pense, entre autres, aux Novices et à l’Atome qui sont souvent jumelés, parce que je n’ai pas d’autres disponibilités ailleurs », lance Lucie Charbonneau, une bénévole impliquée dans la planification d’horaires pour du hockey.

« Les fins de semaine, tous les organismes ont des compétions. Le patinage de vitesse a des compétitions, tout comme le patinage artistique et le hockey mineur », a-t-elle, ajouté. 

Le maire Michel Desbiens a rassuré que tous les dirigeants des organisations de sports de glace seront rencontrés avant la saison afin de bien organiser l’ensemble des activités.

« À trois glaces, on sait que ça va rentrer et tout le monde aura les heures de glaces qu’il faut pour les enfants et les adultes », déclare-t-il. 

« C’est certain qu’on ne peut pas donner toutes les heures de glace du lundi au jeudi. Ailleurs au Québec, le patinage et le hockey libre, c’est entre 5 et 10 heures. Ici, c’est 38 heures par semaine », fait-il comprendre. 

M. Desbiens utilise la ville de Val-d’Or en comparaison, car elle a aussi une équipe de hockey junior majeur. La Ville ne possède que deux patinoires et réussit à placer tout son monde, alors qu’elle compte 33 000 habitants. Il fait cependant savoir qu’il faudra être prêt au changement. 

« La gymnastique, ça fait 20 ans qu’ils demandent un plateau. Le Cégep nous demande de réagir, car il ne peut plus les garder. Il y a aussi la boxe, qui a refusé 56 inscriptions, faute de local. Ce sont aussi des jeunes qui ont besoin de bouger, de faire du sport », réitère le maire pour faire comprendre sa décision de déplacer le club de curling. 

« Ce qui m’inquiète en tant qu’utilisatrice, c’est que l’association est en croissance. On le voit avec nos jeunes, ça augmente depuis plusieurs années. […] Avec une glace de moins, si je commence à couper, ça risque de nuire à notre image », a relancé Mme Charbonneau. 

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