Le ministre Girard reste sur sa faim à propos d’un budget fédéral «dépensier»
Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, présente son budget provincial, à l'Assemblée nationale du Québec, le mardi 12 mars 2024. Le ministre Girard est resté sur sa faim à propos du budget fédéral déposé mardi. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot
Le ministre québécois des Finances, Eric Girard, est resté sur sa faim à propos du budget fédéral déposé mardi, qu’il juge dépensier, mais trop peu généreux pour le Québec sur plusieurs plans.
En mêlée de presse mercredi matin, au lendemain de la présentation du budget par son homologue fédérale Chrystia Freeland, M. Girard a reconnu certains points positifs pour le Québec, notamment sur les investissements en intelligence artificielle.
Il est toutefois passé rapidement aux critiques: selon lui, il s’agit d’un budget dépensier, ce qui est une «erreur» dans le contexte actuel, où on espère une baisse des taux d’intérêt.
Et malgré ces nombreuses dépenses, dit-il, le Québec n’obtient pas assez, notamment pour le transport en commun et les demandeurs d’asile.
Sur l’enjeu primordial du logement, selon lui, les sommes ne sont pas assez importantes «pour faire une différence».
En déposant son budget de 535 milliards $, mardi, le gouvernement Trudeau a fait valoir qu’il visait à rétablir l’équité économique pour les Canadiens de la génération Y et de la génération Z. Le budget engage 11,5 milliards $ de nouvelles dépenses cette année et 53 milliards $ au cours des cinq prochaines années.
Ottawa paiera une partie des nouvelles dépenses grâce à une croissance économique meilleure que prévu, mais aussi avec des changements ciblés à l’impôt sur les gains en capital qui devraient rapporter plus de 19 milliards $ au cours des cinq prochaines années. Ottawa a annoncé qu’au-delà du seuil de 250 000 $, les deux tiers des gains en capital seront imposés, plutôt que la moitié.
Sur ce dernier point, M. Girard a dit que le gouvernement avait des vérifications à faire pour déterminer si le Québec s’harmonisera à cette mesure.
«On veut vérifier les calculs», a-t-il expliqué.
«Est-ce qu’il y a une opportunité économique pour nous, est-ce que c’est possible que d’être une juridiction avec un gain de capital moins élevé, ça amènerait, ça attirerait des investissements des entreprises? Faut bien analyser ça.»
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