Grève de deux jours à la SAQ: le pdg est confiant d’en arriver à une entente
Le PDG de la Société des alcools du Québec, Jacques Farcy, a affirmé mardi que les négociations sont très actives et que les progrès sont réels à la table des négociations avec le syndicat des employés. LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz
À la veille de deux journées de grève à la Société des alcools du Québec (SAQ), le président et chef de la direction de la société d’État dit être confiant d’en arriver à une entente.
«Les négociations sont très actives, les progrès sont réels à la table, donc ça rend confiant sur le fait d’en arriver à une entente», a affirmé Jacques Farcy mardi en fin d’après-midi, en réponse aux questions du député libéral Frédéric Beauchemin, durant la commission parlementaire sur l’étude des crédits du ministère des Finances, volet SAQ.
Par contre, il a ajouté que les discussions portent actuellement sur les enjeux normatifs et pas encore sur le volet salarial.
M. Farcy a assuré qu’il y a «plusieurs objectifs qui sont partagés» à la fois par la partie patronale et la partie syndicale, ce qui est «une très bonne nouvelle pour être capable d’arriver à progresser dans la négociation».
Néanmoins, il a précisé que «sur la manière d’arriver à ces objectifs, on peut avoir des visions différentes».
M. Farcy a fait savoir qu’en cas de conflit de travail, la SAQ avait pour objectif d’ouvrir le plus grand nombre de succursales possible, mais seuls les cadres travailleraient sur le plancher.
On s’assurerait de la «meilleure représentativité» territoriale possible, mais les heures d’ouverture pourraient être limitées.
Le Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la SAQ avait annoncé la tenue de journées de grève mercredi et jeudi, à moins d’une avancée significative à la table de négociations.
Parmi les principaux points en litige, on note l’ajout de postes permanents, l’accès aux assurances et l’accès à la formation. Une lettre d’entente prévoyait une garantie d’un nombre de postes réguliers; le syndicat revendique de la renforcer.
Le syndicat, qui est rattaché à la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN, représente quelque 5000 travailleurs dans les différentes succursales de la SAQ.
Vins et «génocide»
Québec solidaire (QS) a demandé à la SAQ de retirer de ses étalages une dizaine de vins qui seraient produits dans les territoires occupés et étiquetés comme étant un produit d’Israël.
Le député Haroun Bouazzi, de QS, a dit avoir fait des vérifications avec son équipe dans Google Map.
«Est-ce que quelqu’un vous oblige à vendre ces vins?» a-t-il demandé, en ajoutant qu’il ne pensait pas que quelqu’un avait réclamé des vins des territoires occupés.
«Vous pourriez par précaution les retirer, vu qu’il n’y a personne qui les demande, vu qu’il y a un génocide en cours à côté», a-t-il poursuivi, avec insistance, en coupant parfois la parole au pdg de la SAQ.
Il faisait ainsi allusion à l’offensive de l’armée israélienne en cours dans la Bande de Gaza à la suite des massacres commis par le Hamas dans l’État hébreu le 7 octobre dernier.
M. Farcy a quant à lui assuré qu’il y avait une demande pour ces vins et que la SAQ vendait des vins qui étaient demandés par la clientèle.
Il a tenu à préciser que l’étiquetage relève de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et que «des consultations sont en cours».
Le président de la SAQ a assuré que la société d’État allait se conformer aux règles une fois qu’elles seront clarifiées.
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