La sécurité aquatique, ça vous dit quelque chose?

Par Karianne Nepton-Philippe 12:30 PM - 28 mai 2024 Initiative de journalisme local
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Arianne Tremblay souhaite partager sa passion de l’eau et de la sécurité aquatique à l’ensemble des citoyens de la Manicouagan. Photo courtoisie

Si vous tombez à l’eau, quel sera votre premier réflexe ? Et si une autre personne tombe à l’eau et ne sait pas nager, que devez-vous faire ? Voici des exemples d’enseignement qu’Arianne Tremblay souhaite offrir aux Manicois, directement chez eux. 

« Je veux donner des outils pour apprendre à nager, des bases, mais aussi enseigner la sécurité aquatique », explique la jeune femme de 23 ans, originaire de Baie-Comeau. C’est pourquoi elle lance son entreprise Rorqual Manicouagan — sécurité aquatique à domicile.

« Si je tombe à l’eau, comment je réagis ? Si mon ami fait la même chose, mais ne sait pas nager, est-ce que je peux aller le chercher ? Si oui, comment l’approcher de façon sécuritaire », précise-t-elle. 

Celle qui vient de terminer son baccalauréat et entame un nouveau chapitre comme enseignante au secondaire a accumulé une expérience considérable en ce qui concerne la natation et le sauvetage.

De niveau en niveau, Arianne Tremblay a obtenu sa médaille de bronze, puis la croix de bronze, pour ensuite devenir monitrice en sécurité aquatique et sauveteuse nationale à l’âge de 16 ans. Elle a aussi donné des cours de natation pour tous les niveaux. 

« Mon but est de rendre les cours accessibles, mais aussi d’offrir des outils à la population pour qu’on soit capable d’éviter le plus d’accidents possible dans les piscines privées », indique-t-elle. 

« On parle de sécurité aquatique. Donc, on parle de flottaison, de retournement, de repêchage d’objets, en plus de quelques bases nécessaires en natation. Mais, ce n’est pas ma mission de donner des cours de natation », développe Arianne Tremblay. 

Un manque en région

La Baie-Comoise souhaite combler un manque dans la région : « Il se donne des cours comme ça dans d’autres villes au Québec, mais juste dans les grands centres. […] Je trouve aussi que depuis la pandémie, on a au Québec une baisse de vigilance par rapport à la sécurité aquatique. »

« Avec la pandémie aussi, mentionne-t-elle, bien des gens ont découvert la joie d’avoir une piscine à la maison. Mais, le fait d’avoir une piscine vient avec des responsabilités. Ça vient aussi avec la conscience des dangers. »

Selon elle, la sensibilisation doit aller plus loin que les campagnes nationales, même si celles-ci sont nécessaires. « Avec le nombre de noyades, il y a effectivement une sensibilisation à faire. Pas juste à l’ensemble de la région, mais aussi directement dans les piscines résidentielles », souligne-t-elle. 

« Je suis en plus incapable de rester assise et ne rien faire l’été, donc je me suis dit que j’allais joindre ma passion et je vais rendre un service à la population », ajoute Mme Tremblay. 

Flagrant intérêt

Arianne Tremblay débutera ses cours le 1er juin, pour se terminer le 16 août. Elle indique pouvoir s’adapter aux besoins, mais a certaines règles à respecter pour les cours à domicile. « J’ai des ratios à respecter avec les ordres de la Société de sauvetage du Québec. Donc, je limite à deux personnes pour un moniteur », précise la jeune femme. 

En moins d’une semaine, grâce aux réseaux sociaux, Arianne Tremblay a reçu plusieurs appels de gens intéressés à ses cours. 

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