Hydro-Québec poursuivie pour près de deux millions $

27 février 2013
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Baie-Comeau – Hydro-Québec fait l’objet de deux poursuites qui totalisent près de deux millions $, en lien avec l’écrasement d’un hélicoptère survenu sur la rivière Franquelin, le 12 novembre 2009, et dans lequel prenait place le pilote Alexis Santerre et les passagères Anick Santerre et Marie-Josée Murray.

Julie-Andrée Verville

L’accident a enlevé la vie à Alexis Santerre, président de Santerre électrique à ce moment, tandis qu’il a infligé des blessures graves aux deux autres employées de cette même compagnie à bord de l’appareil. Ils effectuaient un survol au-dessus de la rivière Franquelin, où Santerre électrique devait soumissionner pour des travaux concernant le futur barrage. Alors qu’il franchissait un tournant entre deux montagnes et qu’il était face au soleil, l’hélicoptère a heurté l’un des câbles de mise à terre traversant le cours d’eau et appartenant à Hydro-Québec, causant ainsi l’écrasement de l’engin.

Imputation de responsabilité

La fille du pilote, Anick Santerre, et la veuve de ce dernier, Nancy Bernier, intentent une poursuite à la Société d’État en dommages et intérêts de l’ordre de 1,5 millions $. Anick Santerre réclame 1 015 000 $, notamment pour pertes salariales et de capacité de gain, douleurs, souffrance, dommages moraux quant à la perte de son père et perte de jouissance de la vie, alors que Mme Bernier demande 496 100 $ pour perte de soutien financier, dommages moraux, douleurs, souffrances et perte de jouissance de la vie dus au décès de son mari.

La compagnie d’assurance de l’hélicoptère demande à Hydro-Québec 380 000 $, pour l’aéronef assuré pour une valeur de 400 000 $ qui a été déclaré perte totale. «Cet accident et les dommages à l’aéronef qui en résultèrent ne sont dus qu’aux faute, négligence, imprudence et incurie de la défenderesse», peut-on lire dans la requête de la compagnie d’assurance.

Les requérants considèrent que les câbles de mise à la terre en métal gris et les fils électriques étant à 36 pieds en dessous, donc plus bas, auraient dû être balisés, afin d’éviter les risques de collision aérienne. «[…] la présence de câbles métallique de couleur grise constituaient (sic.) un piège, d’autant plus que la défenderesse savait ou aurait dû savoir que la vallée de la Rivière Franquelin constituait un corridor aérien, donc une situation risquée pour tout aéronef et leurs passagers pouvant y circuler», soutient la requête introductive déposée à la Cour supérieure de Mmes Bernier et Santerre. La compagnie d’assurance ajoute dans sa propre requête que «les câbles de garde de couleur grise étaient indétectables et presqu’invisibles à l’œil nu». L’audience ne sera pas tenue avant le 31 janvier 2014.

Santerre poursuivie

La deuxième passagère, Marie-Josée Murray, et son conjoint Dominic Banville poursuivent Location Santerre, propriétaire de l’hélicoptère, et les héritiers de feu Alexis Santerre pour un montant de 990 000 $, en raison des pertes de revenus, dommages moraux et préjudices moraux qu’ils ont subis. En conséquence de l’accident, Mme Murray a dû et doit encore vivre de nombreuses douleurs, souffrances et inconvénients. Les demandeurs indique que la faute incombe au pilote, qui n’a pu éviter les fils par inadvertance, distraction ou autrement, ainsi qu’à la compagnie Location Santerre, qui a confié la conduite de son hélicoptère à un «pilote négligent».

 

Photo : Relativement à un accident d’hélicoptère survenu le 12 novembre 2009 sur la rivière Franquelin, deux poursuites totalisant environ 2 millions de dollars ont été déposées contre Hydro-Québec, alors qu’une autre, de 990 000 $, vise la compagnie à laquelle appartenait l’appareil. (Archives Le Manic)

 

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