La tournée pour la création d’aires protégées s’arrête à Baie-Comeau

5 mars 2013
Temps de lecture :

Baie-Comeau – Une séance d’information sur la création de nouvelles aires protégées nord-côtières a été tenue par la Conférence régionale des élus (CRÉ) de la Côte-Nord devant quelque 25 personnes à l’hôtel-motel Hauterive de Baie-Comeau, le 26 février.

Julie-Andrée Verville

Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une tournée de concertation régionale, qui s’échelonne du 25 février au 13 mars dans cinq villes de la Côte-Nord. La démarche permettra l’avancement des travaux de la Table régionale sur les aires protégées (TRAP) de la Côte-Nord, coordonnée par la CRÉ, dans la foulée de l’engagement du gouvernement du Québec de vouer à la conservation 12 % du territoire d’ici 2015. La proportion actuelle dans la province est d’environ 8 %. La Côte-Nord compte 6,9 % de territoires protégés.

La Table veut d’abord identifier et prendre en considération les préoccupations locales et régionales en lien avec les enjeux de conservation et de mise en valeur des ressources et du territoire. «Cette soirée d’information n’est pas l’audience du BAPE [Bureau d’audiences publiques sur l’environnement], ce n’est que le début du processus de concertation», a expliqué d’entrée de jeu la conseillère aux ressources naturelles et au territoire à la CRÉ, Laurence Pagé.

En effet, plusieurs étapes sont nécessaires dans le processus d’établissement de nouvelles aires protégées, avant que le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) puisse donner un statut permanent à ces territoires. La TARP aura pour mandat de recommander au MDDEFP, d’ici 2015, un scénario identifiant l’emplacement de territoires d’intérêts à la conservation et permettant d’atteindre la cible prévue. Les travaux de la TARP, combinés à ceux d’un comité de travail restreint, permettront entre autres de mettre à profit les connaissances territoriales des intervenants régionaux et de gérer les conflits d’usage à la source.

Critères pour mieux choisir

Un représentant du MDDEFP, Dominic Boisjoly, était sur place pour expliquer les orientations du gouvernement et définir les différents statuts d’aires protégées existants, les catégories de restrictions, en plus des critères qui seront observés pour déterminer les territoires à conserver. Les citoyens qui proposeront un territoire devront démontrer l’intérêt de conservation de celui-ci. Il peut l’être sur le plan écologique, comme la présence d’espèces fauniques ou floristiques menacées, d’écosystèmes forestiers exceptionnels et d’éléments représentatifs de la biodiversité, ou sur le plan social, notamment pour son intérêt récréotouristique. «Le scénario présenté au gouvernement sera surtout en fonction des carences écologiques régionales, mais ça na veut pas dire que ce sera le seul élément pris en compte. La satisfaction des gens le sera aussi. En bref, la Côte-Nord a déjà un réseau assez bien représenté, mais avec quelques carences. Si on prend un peu de tout, les aires vont nécessairement être représentatives de la biodiversité», a expliqué M. Boisjoly.

Un appel de propositions sera lancé à la toute fin de la tournée d’information. Les intervenants désirant soumettre un projet d’aires protégées pourront le faire en remplissant le formulaire distribué lors des séances d’information et disponible ensuite sur le site Internet de la CRÉ au www.crecotenord.qc.ca. Il faudra le faire parvenir à la Conférence avant le 12 avril à l’attention de Laurence Pagé, par courriel au laurence.pagerecotenord.qc.ca ou par la poste au 106, rue Napoléon, bureau 408, Sept-Îles (Québec), G4R 3L7.

 

Photo : Quelque 25 personnes ont assisté à la soirée d’information de la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord, dans le cadre d’une tournée régionale qui constitue le début de la démarche vers la création de nouvelles aires protégées dans la région. (Le Manic)

Partager cet article