Candidat à la mairie de Baie-Comeau : Paul Joncas

8 octobre 2013
Temps de lecture :

(M.J.B.)  La taxation municipale se retrouve au cœur de nombreuses discussions et suscite du mécontentement chez plusieurs citoyens. Comment comptez-vous agir dans cette situation?

 

«Dès 2014, je vais affecter le surplus de deux millions de dollars aux taxes. Ce sera mis directement dans notre revenu de taxation donc il y aura des baisses. Le compte de taxes ne peut plus monter», affirme Paul Joncas. Selon lui, le citoyen a atteint sa capacité maximale de payer et on doit mettre en place des solutions autres dans le but de faire mousser les revenus de la Ville. «Il faut qu’un projet comme la phase 3 du Château Bellevue soit réalisé. À 3,5 millions, c’est l’équivalent du revenu de taxation de dix maison à 350 000 $ chacune», affirme-t-il, en précisant qu’il s’agit d’investissements privés qui promettent de rapporter gros. «C’est comme le développement domiciliaire dans Saint-Sacrement qui ne débloque pas. Là, il faut que ça débloque.»

 

Le conseil municipal sortant a modifié l’offre de services aux citoyens au cours de la dernière année. Êtes-vous en accord avec ces changements et comptez-vous en apporter de nouveaux ?

 

«Faisons la comparaison avec un commerce. Si, quand ça va mal, on se met à augmenter les prix et à couper dans les heures d’ouverture, ça va à l’encontre de tous les principes de gestion», affirme M. Joncas, qui cite le centre de ski du Mont Ti-Basse en exemple, soulignant que la Ville se doit de mettre tout en œuvre pour que sa clientèle augmente au lieu d’en limiter l’accès. «Même si c’est un contexte difficile, il faut mettre nos jeunes en contact avec le ski, leur donner le goût d’en faire pour qu’ils développent cette habitude», soutient celui qui est aussi en désaccord avec le soufflage de la neige sur les terrains privés. «C’est toujours le même qui paie et, en plus, il ne voit pas d’amélioration. Il ne faut pas être en mode coupure, il faut être en mode transformation», ajoute-t-il.

 

Certains des plus grands employeurs de Baie-Comeau ont effectué des suppressions d’emplois successives dernièrement. Quel est le rôle de la Ville face à ces entreprises dans le contexte actuel?

 

«Normalement, on aurait dû voir venir ces coups-là. Si on avait eu une bonne idée, une meilleure connaissance de leur situation ainsi que du marché des métaux et de la forêt, ça aurait pu se passer autrement», note Paul Joncas, en faisant référence aux récentes suppressions de postes annoncées par Alcoa et Produits forestiers Résolu. Selon lui, ce n’est ni aux députés, ni aux syndicats à exercer un rôle de leader dans ces dossiers, mais bien au maire. «La Ville a un leadership à jouer là-dedans. Elle doit comprendre exactement ce qui se passe pour savoir quels outils sont nécessaires pour contrer ces problèmes-là», précise-t-il, en réitérant la nécessité de se concerter localement, avant d’aller cogner à la porte du gouvernement du Québec pour demander de l’aide.

Partager cet article