L’avenir serait prometteur pour l’escale Baie-Comeau

15 octobre 2013
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Baie-Comeau – Bien que le nombre de navires ayant accosté à Baie-Comeau au cours des dernières années soit largement inférieur aux prévisions, il semblerait que l’industrie des croisières prenne du galon dans la Manicouagan, alors qu’un sommet de six escales a été atteint en 2013.

Marlène Joseph-Blais

En 2006, Croisières Baie-Comeau déposait la Plan de développement des croisières à Baie-Comeau, une étude dans laquelle on pouvait lire ceci : «[…] l’analyse des retombées économiques attendues est basée sur un volume de 15 escales à Baie-Comeau, qui devrait être atteint au cours des trois prochaines années.» Ces retombées économiques annuelles avaient été chiffrées à 2 624 850 $ et concernaient 30 000 passagers qui devaient dépenser en moyenne 92 $, incluant les circuits et le transport, la nourriture et les boissons, ainsi que les achats de détail.

Dans les faits, en huit ans, ce sont près d’une vingtaine de navires qui ont accosté à Baie-Comeau. L’année 2013, qui fut la meilleure à ce jour, a permis d’accueillir environ six paquebots, desquels environ 5 300 passagers ont eu la possibilité de débarquer. La directrice générale de Croisières Baie-Comeau, René Dumas, affirme qu’un taux moyen de débarquement de 95 % a été enregistré lors des trois premières escales, les autres résultats n’étant toujours pas connus.

Selon le directeur général de l’Association des croisières du Saint-Laurent, René Trépanier, ces données sont tout de même très encourageantes. «On est à peu près dans les prévisions et c’est quand même une croissance fulgurante. Et on parle d’une clientèle internationale, donc c’est de l’argent neuf», dit-il, en ajoutant que le meilleur est certainement à venir pour l’escale. «Les investissements viennent d’être faits, le [Carrefour maritime] vient d’être inauguré. Il n’y aurait pas fallu amener trop de monde avant ça. Je pense que vous avez maintenant tout ce qu’il faut pour que ça fonctionne», affirme-t-il.

Retombées économiques

Depuis 2006, l’estimation des retombées économiques dans les neuf villes escales du Saint-Laurent ont été revues à la hausse, soit 113 $ par passager, mais on y inclut désormais l’hébergement, puisque les croisiéristes réservent parfois une ou quelques nuits à l’hôtel avant ou après l’embarquement. Ce sont cependant Montréal et Québec qui profitent de ces dépenses supplémentaires et d’une plus importante partie des retombées économiques totales, comme le confirme M. Trépanier. «Il y a une plus grande offre commerciale, donc plus d’achats suscités. La moyenne des ventes est plus faible dans les sept autres escales», observe-t-il, en précisant toutefois que s’il n’y avait pas Québec ou Montréal, ces autres villes ne pourraient pas prétendre pouvoir accueillir des navires de croisière.

Alors que la plupart des commerçants de place La Salle considèrent que l’avènement des croisières n’a pas d’impact significatif sur leur chiffre d’affaires, Renée Dumas est persuadée que de plus en plus de croisiéristes font des achats. «En ce qui concerne les marchands, nous on a l’impression que beaucoup de plus de gens achètent. Ils reviennent au quai avec des sacs des commerçants de place La Salle. D’autres vont chez Walmart ou dans les pharmacies», dit-elle, en précisant que certains passagers vont jusqu’à prendre rendez-vous pour chez un massothérapeute ou un coiffeur pendant l’escale.

 

Photo : Achives Le Manic/André Pelletier

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