Claude Martel reprend la mairie

4 novembre 2013
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Baie-Comeau – Après y avoir effectué deux mandats, de 1994 à 2002, Claude Martel entre à nouveau à la mairie de Baie-Comeau. En récoltant 55,86 % des voix exprimées, il a eu le dessus sur l’ancien directeur général de la Ville, Paul Joncas.

Marlène Joseph-Blais

Le nouvel élu ne s’attend pas à ce que ce mandat soit de tout repos. Il entend se mettre au travail rapidement, en utilisant ses contacts afin de limiter les dégâts liés aux pertes d’emplois dans les grandes entreprises et, surtout, éviter la fermeture de l’aluminerie Alcoa. «Madame Marois a déjà dit qu’elle s’occuperait personnellement du dossier et elle le connaît bien», a-t-il souligné, se disant prêt à contacter les nouveaux maires de Bécancour et de Deschambault dès son assermentation, de manière à faire front commun pour demander une conclusion rapide des négociations entre l’entreprise et le gouvernement.

En plus des enjeux liés aux grands employeurs de Baie-Comeau, M. Martel a l’intention de redresser la situation de la Ville, en réduisant de 10 % ses dépenses d’opération d’ici 2017, ce qui correspond à environ 6 millions de dollars. Il s’est toutefois montré rassurant quant au personnel municipal, après avoir fait part de son désir de sabrer dans certains services à maintes reprises au cours de la campagne, sans spécifier lesquels. «C’est pas le temps de couper dans les emplois à la Ville de Baie-Comeau», a-t-il lancé.

Paul Joncas déçu

Le candidat défait a exprimé sa déception en fin de soirée, dimanche, après avoir été battu par 992 votes, récoltant tout de même 44,14 % des voix exprimées. «Les gens ont peut-être voulu retourner dans une zone de supposé confort», a-t-il dit, en faisant écho aux difficultés économiques du moment et aux deux mandats déjà réalisés par M. Martel. Bien qu’il se soit officiellement présenté à titre d’indépendant, Paul Joncas était entouré de sept candidats aux postes de conseillers qui lui avaient ouvertement démontré leur appui. Parmi eux, tous sont parvenus à se faire élire, à l’exception de Denise Arsenault, qui tentait d’obtenir un second mandat auprès des résidents du quartier Trudel. «Les votes d’appui aux gens membres du conseil ne se sont pas transposés à la mairie», a évoqué M. Joncas, une fois les résultats connus.

Conseillers municipaux

Les plus jeunes candidats de cette élection, Karine Otis et Sébastien Langlois, ont tous deux réussi à déloger les conseillers sortants de leur quartier. Mme Otis a largement eu le dessus sur André Veillette dans La Chasse, avec une majorité de 70,11 %, tandis que M. Langlois a gagné de justesse contre Alain Larouche, puisque seulement sept votes ont séparé les deux candidats dans Saint-Sacrement. Carole Deschênes, dans N.-A Labrie, et Léa Thibault, dans Saint-Nom-de-Marie, ont été réélues, alors que Reina Savoie Jourdain avait déjà conservé le siège de Sainte-Amélie par acclamation. Yvon Boudreau, qui avait également appuyé M. Joncas, a battu Régis Deschênes dans Saint-Georges.

Bien que tous les candidats aux postes de conseillers étaient inscrits en tant qu’indépendants, deux d’entre eux accèdent au conseil municipal sans avoir démontré leur appui à l’un des deux aspirants maires. Alain Charest a finalement réussi à obtenir le siège du quartier Trudel, après deux tentatives échouées, devançant Denise Arsenault par 9 % des voix. Dans Mgr-Bélanger, c’est Réjean Girard qui a remporté la lutte à trois, avec seulement deux votes d’avance sur son plus proche rival, Michel Truchon.

 

 

 

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