Implantation d’une Accorderie à Baie-Comeau

17 avril 2014
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Baie-Comeau – Le Centre de bénévolat Manicouagan (CBM) a présenté, le 14 avril, les grandes lignes de son projet d’implantation d’une Accorderie dans la région. L’initiative, pilotée par Jacques Picard, devrait amorcer ses activités en octobre ou en novembre prochain.

Gabriel Turpin-Crête

«L’Accorderie est une innovation sociale. C’est un système d’échange de services entre les membres, que l’on appelle des accordeurs. Les gens partagent leurs talents, leurs connaissances et leur savoir-faire. Les finalités de l’Accorderie sont de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ou, dit autrement, de favoriser la richesse sociale et l’inclusion sociale», a exposé Jacques Picard, chargé de projet pour le CBM.

La monnaie d’échange d’un organisme de ce genre est le temps : les accordeurs offrent des heures de leurs temps aux autres membres et reçoivent, en échange de leurs services, des «chèques-temps» qu’ils conservent en banque afin de recevoir à leur tour des services par le biais de l’Accorderie. Afin de stimuler le processus d’échange, tous les nouveaux accordeurs recevront un crédit de 15 heures de temps. L’offre et la demande de service se feront par le biais du site web de l’organisme, qui sera mis en ligne une fois le projet mené à terme.

Nombreux partenaires

Le projet a reçu une réponse favorable de nombreux partenaires de la Manicouagan, pour la plupart présents lors de son dévoilement. La Fondation Alcoa, le Forum jeunesse Côte-Nord (FJCN), la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) Manicouagan ont, tour à tour, assuré leur soutien au projet. «Nous sommes très fiers de pouvoir permettre la mise sur pied de l’Accorderie», soulignait Dominic Martin, de la Fondation Alcoa. «La base du concept d’une Accorderie permet d’augmenter le taux de participation citoyenne de la part des jeunes», exposait Francis Turcotte, président du FJCN. «Cette année sera le 25e anniversaire de la SADC Manicouagan et nous étions à la recherche d’un projet porteur pour la région pour marquer notre année. Quand Jacques [Picard] est venu nous présenter le projet d’Accorderie, il est devenu évident c’était le projet porteur pour la Manicouagan et pour la SADC», a expliqué Matin Ouellet, directeur général de la SADC. Le député du comté de René-Lévesque, Marjolain Dufour, a également assuré son aide financière et politique au comité d’implantation du projet, promettant de leur ouvrir des portes afin d’en permettre la réalisation.

La quête de financement pour le projet va bon train, mais M. Picard évalue à 60 000 $ les besoins annuels pour son projet, aussi il cherche à assurer au moins trois ans de financement avant de le lancer officiellement, afin de lui accorder les fonds nécessaires à son implantation durable dans la collectivité, plutôt que de le voir disparaître après une ou deux années d’opération. L’Accorderie de Baie-Comeau pourra miser sur l’expérience acquise par les dix autres accorderies du Québec, la première ayant été établie en 2002, dans le quartier St-Roch, à Québec.

 

Photo : On aperçoit les membres du comité d’implantation de l’Accorderie de Baie-Comeau, de gauche à droite, Annie Cloutier, Jacques Picard Kathya Maloney, Vincent Grenier et Annie-Claude Grondin.

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