Bilan de la DPJ : Prioriser les jeunes

24 septembre 2014
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Baie-Comeau – Dans son 11e bilan annuel 2013-2014, la DPJ de la Côte-Nord a annoncé avoir répondu à 2 443 signalements, soit trois de moins que l’an dernier. Pour elle, il est primordial que le Québec place les enfants au sommet de ses priorités.

Roxanne Simard

Alors que pour l’ensemble de la province on note une hausse significative de 17,3 % du nombre de signalements traités à la DPJ depuis cinq ans, la Côte-Nord présente un bilan plus stable avec une augmentation de 6,5 %. La région se situe au 3e rang en matière de signalement retenu, et cela est dû à l’application plus rigoureuse de la Loi sur la protection de la jeunesse.

Parmi les signalements retenus, notons que près de 50 % d’entre eux concernent une négligence et un risque sérieux de négligence. Concernant les cas retenus, ceux-ci ont beaucoup diminué, passant de 1 137 à 669. Cette baisse majeure s’explique par le fait que sur la Côte-Nord, la DPJ réfère beaucoup et que, dans la majorité des cas, les jeunes avaient davantage besoin de soins que de protection.  Notons que dans la plupart des cas, ce sont majoritairement des enfants de moins de 12 ans qui sont touchés.

Dans un contexte où plusieurs coupures financières sont réalisées, les directeurs et directrices de la protection de la jeunesse tiennent à préciser l’importance de continuer à prioriser les enfants.  «L’enjeu majeur pour la DPJ est de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires. Les réformes qui s’en viennent sont inquiétantes, mais elles vont peut-être être positives pour nous aussi», explique Régean Bergeron, directeur de la direction de la protection de la jeunesse de la Côte-Nord.

Témoignage

Lors de la conférence de presse, un jeune est venu faire un témoignage poignant sur son expérience avec la DPJ. Celui-ci a expliqué à quel point ces services lui sont venus en aide et l’ont soutenu. «J’ai été quatre ans dans le système. J’ai eu des problèmes familiaux et de couple, mais j’avais toujours du soutien de la DPJ et ils trouvaient toujours des solutions à mes problèmes», explique-t-il.

L’aide qui lui était offerte était autant sur le plan moral que financier. À titre d’exemple, la Fondation de la DPJ l’a entre autres aidé financièrement à se procurer son permis de conduire, dont il avait besoin pour travailler. «Les jeunes, on est comme des plantes, et les intervenants sont comme des tuteurs. On a besoin d’eux pour pousser droit», ajoute-t-il.

De plus, il précise que c’est aussi sa passion pour la musique qui l’a aidé à passer à travers ces épreuves. 

Il souhaite donner l’exemple aux jeunes et démontrer qu’il est possible de s’en sortir quand on passe par là. «La vie nous donne des chances et il faut les prendre. Je conseille aux jeunes dans ma situation de se tenir sur quelque chose qu’ils aiment pour passer à travers les périodes difficiles. Dans mon cas, c’était la musique», conclut le jeune homme.

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