PFR: Le maire invite les gens à se mobiliser

6 octobre 2014
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Baie-Comeau – À la suite de l’annonce de Produits forestiers Résolu (PFR) de fermer deux de ses trois machines à papier, le maire de Baie-Comeau, Claude Martel, demande à la population de se mobiliser derrière lui.

Roxanne Simard

Choqué par la nouvelle, le maire de Baie-Comeau souhaite que les gens passent à l’action afin de sensibiliser le gouvernement pour que le coût de la fibre soit approprié sur la Côte-Nord. «Il faut réagir très vite. Après le carré d’aluminium, ce sera le triangle vert», lance Claude Martel. Ayant prévu rencontrer plusieurs intervenants cette semaine, il veut mettre en place un comité pour la survie de l’usine.

Selon lui, le fait que cette fermeture soit indéterminée est la chose la plus inquiétante.  Il a d’ailleurs précisé que, sans PFR, la Scierie des Outardes ne peut pas fonctionner et que le projet de FerroAtlantica peut aussi être menacé.

Le maire croit que la papetière est devant un cul-de-sac et qu’elle a besoin d’aide afin de poursuivre ses opérations. Ayant rencontré les dirigeants, il s’est d’ailleurs assuré que la mobilisation pour sauver l’usine en valait la peine. «J’ai demandé si on allait faire ça pour rien. Ils m’ont dit non. L’usine est rentable, performante et il n’y a presque pas eu d’accidents. Dans le groupe, Baie-Comeau n’est pas un canard boiteux», explique-t-il.

M. Martel conclut en affirmant que, parfois, pour se faire entendre, il faut agir. «Il va falloir que la population soit là plus que pour Alcoa. Le maire ne peut pas porter ça seul, il faut que les gens bougent parce que c’est sérieux.»

Réactions du milieu

Marjolain Dufour, député de René-Lévesque et whip en chef de l’opposition officielle, a immédiatement dénoncé l’inaction du gouvernement libéral et souhaite obtenir une rencontre avec le ministre Lessard afin de discuter des particularités de la région. «La Côte-Nord est aux prises avec une importante épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette et cela engendre une hausse du coût des copeaux. La forêt est un important secteur économique qui fait vivre plusieurs familles. Le gouvernement ne peut pas fermer les yeux sur ce qui se passe», a-t-il mentionné.

La chambre de commerce de Manicouagan a aussi tenu à réagir à la nouvelle, en invitant l’ensemble de la population à mettre l’épaule à la roue pour trouver une solution. «Les employés et leur famille ne peuvent plus continuer à vivre dans l’incertitude constante. Nous devons, et rapidement, travailler à la pérennité de l’usine», a affirmé Nancy Leblanc, présidente.

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