Une soixantaine de syndiqués de la ville débarquent à la séance du conseil

22 octobre 2014
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Baie-Comeau –Près de soixante employés syndiqués de la ville de Baie-Comeau ont assisté à la séance du conseil municipal afin de démontrer leur opposition au projet de Loi 3, sur les régimes de retraite.

Roxanne Simard

C’est vêtu de leur chandail rouge vif, affichant leur désaccord envers le projet de Loi 3 que les membres du syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont occupé sans débordement la salle du conseil, le lundi 20 octobre.

Charlène Sirois, conseillère syndicale de la SCFP, représentant les cols bleus, les cols blancs et les pompiers de Baie-Comeau, a pris la parole afin de demander aux élus de réfléchir avant d’appuyer officiellement l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui a annoncé son soutien au projet.  

«Sans avoir consulté les travailleurs ni réalisé aucun débat, l’UMQ appuie le projet de Loi 3. Nous demandons plus de rigueur. Vous ne semblez pas comprendre l’impact que cela peut avoir sur les régimes de retraite des travailleurs et travailleuses», a-t-elle lancé, appuyée d’une vague d’applaudissement.

Rappelons que le projet de Loi 3 vise la réforme des régimes de retraite des employés municipaux, afin de régler les déficits accumulés, principalement dus à la crise de 2008 et aux années de non-cotisation lors des forts rendements.

Selon Mme Sirois, le fait de briser les ententes de retraites du passé aura un impact aussi sur la communauté et la vie économique «Nous sommes aussi des citoyens participants à la vie collective et économique de notre communauté.  Nous méritons le respect de nos élus», a-t-elle ajouté, toujours soutenue par la foule.

Réactions

En réaction à la présence des syndiqués, le maire a immédiatement proposé une rencontre avec les trois présidents à son bureau, précisant que les négociations ne devaient pas se faire en public.

Il a ensuite affirmé que la municipalité de Baie-Comeau est au troisième rang en termes de difficultés dans le fonds de pension et c’est pourquoi il souhaite parler de la situation avec les présidents. «Si on peut régler ça sans passer par la loi 3, je serais le plus heureux, mais on n’a pas le choix. Je compte faire l’impossible pour que les dépenses de la ville arrêtent de croître», a précisé M. Martel.

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