27 avril 2024
Baie-Comeau – De nombreuses dépenses incontournables, totalisant 1,7 M$, touchent la Ville de Baie-Comeau en 2015 et sont la cause d’augmentation des dépenses dans plusieurs services, malgré les efforts de compression de la municipalité.
Karine Boivin Forcier
C’est le poste de dépense santé et bien-être qui présente le plus fort pourcentage d’augmentation, soit 14 %. Il s’agit toutefois du service où le budget est le moins élevé, soit 498 670 $ en 2015.
L’augmentation des coûts dans ce service tient principalement à une nouvelle norme comptable sur la comptabilisation des passifs environnementaux. «Le gouvernement nous oblige à prévoir dans nos livres que les sites contaminés que nous pourrons éventuellement revendre ou réutiliser, nous devrons préalablement les décontaminer», explique Jeanie Caron, trésorière et directrice des finances à la Ville.
Ainsi, la Ville devra, en 2015, réaliser un échantillonnage sur tous ses sites potentiellement contaminés afin de valider leur contamination et évaluer le coût de la décontamination. Quelque 30 000 $ d’honoraires sont prévus pour ce projet.
La municipalité devra aussi augmenter sa participation à l’Office municipal d’habitation (responsable des logements sociaux) de 25 840 $. «La Ville doit participer à 10 % de leur déficit, qui se chiffre à 1 408 140 $ cette année», mentionne la trésorière et directrice des finances.
L’augmentation des coûts du contrat pour le contrôle des insectes piqueurs vient s’ajouter à ces montants.
Administration
L’administration générale (5,8 %) se classe deuxième en ce qui a trait au pourcentage d’augmentation des dépenses. Ce poste inclut notamment le service des évaluations, la cour municipale, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) et les ressources humaines, des services très touchés par les dépenses incontournables.
Obligation de la CSST de procéder à une étude pour vérifier la présence d’amiante dans les bâtiments municipaux (60 000 $), nouvelle évaluation actuarielle des régimes de retraite à payer par l’employeur demandée par le projet de Loi 3 (50 000 $) et normalisation de l’évaluation municipale viennent augmenter les coûts de ce secteur.
La Ville devra débourser 115 000 $ de plus (sur les 406 283 $ d’augmentation par rapport à 2014) pour ce dernier point. «En 2015, c’est une année de dépôt de rôle d’évaluation, donc les coûts sont déjà augmentés par rapport aux autres années. Mais en plus, il y a une normalisation réglementaire pour changer la façon dont l’évaluation municipale est faite. Ça coûte plus cher à l’évaluateur et ça occasionne une augmentation du coût du contrat», illustre Jeanie Caron.
Électricité
Les coûts pour le réseau électrique sont quant à eux passés de 11 387 412 $ en 2014 à 12 006 155 $ en 2015, une hausse de 5,4 %. «Dans ce service, la hausse est liée à l’augmentation du coût d’achat de l’électricité. Nous ne bénéficions plus du tarif privilégié auquel les municipalités propriétaires de réseau électrique pouvaient acheter. Notre nouveau tarif avec Hydro-Québec est moins avantageux», indique la trésorière et directrice des finances. Cela causera une augmentation de 500 000 $ des coûts liés au réseau électrique.
Comme les tarifs que la municipalité peut réclamer à ses clients sont fixés par la Régie de l’énergie, il lui est impossible d’augmenter ses tarifs plus que le montant autorisé. «Nous avons donc le même niveau de revenus, mais l’électricité nous coûte plus cher», précise Jeanie Caron.
Le transport a, quant à lui, connu une hausse de ses dépenses de 3,4 %, notamment liée aux travaux de voirie municipale et d’enlèvement de la neige, ainsi qu’à l’augmentation du coût de contrat pour le transport en commun. Mentionnons également une hausse de 161 300 $ des dépenses liée à la modification de la compensation de la TVQ, qui a été répartie dans chacun des services.
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Le coût d’achat de l’électricité a augmenté pour la Ville de Baie-Comeau, cause directe d’une hausse des dépenses de 5,4 % pour le réseau électrique.
