Adoption projet Loi 10: Marjolain Dufour continuera de garder le fort

10 février 2015
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Baie-Comeau – «C’est un gouvernement qui n’est pas à l’écoute de la population et il le prouve encore une fois», lance Marjolain Dufour député de René-Lévesque et Whip en chef de l’opposition officielle au sujet de l’adoption par bâillon, du projet de Loi 10.

Roxanne Simard

Adopté officiellement par bâillon dans la nuit de vendredi à samedi, le projet de Loi 10 devrait être appliqué dès le 1er avril, alors que plus d’une centaine d’articles n’ont pas pu être débattus en Chambre.

«Ce qui est paradoxal, c’est qu’il y a peu d’articles qui ont pu être discutés, alors que le ministre lui-même a déposé 160 amendements. […] Il y a plein de choses qu’il restait à débattre», explique M. Dufour.

Des éléments comme l’autonomie du réseau de la protection de la jeunesse, la place des sages-femmes au conseil d’administration et la répartition des pouvoirs sont un exemple de ce dont l’opposition souhaitait discuter.

«Le plus baveux de la part des libéraux, c’est qu’ils ne respectent pas les instances. C’est inélégant! C’est quoi qui urgeait de faire ça vendredi? C’est des frais de plus pour les contribuables», ajoute-t-il.

En plus du projet de Loi 10, c’est l’ensemble de l’œuvre de centralisation des libéraux qui déçoit et inquiète le député de René-Lévesque. «Ça fait peur, cette centralisation, et le ministre Coiteux recherche encore un milliard pour équilibrer son budget, donc c’est très inquiétant. Ils sont en train de saigner les régions à blanc», lance-t-il.

Mobilisation et projet de Loi 20

La prochaine étape pour les libéraux est l’adoption du projet de Loi 20. Selon Marjolain Dufour, une mobilisation se prépare. «Oui, je vais continuer de faire ma job de député et je vais tenir le front, mais il faut que les gens sortent pour montrer qu’ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement», précise-t-il. 

D’ailleurs, le ministre Barrette songe à utiliser de nouveau l’adoption par bâillon pour faire ce projet de loi, toujours dans le but de faire avancer sa réforme du secteur de la santé plus rapidement.

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