Les deux traverses connaissent une semaine d’enfer

24 février 2015
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Baie-Comeau – Les annulations de traversées se sont multipliées à un rythme fou, la semaine dernière, aux deux traverses de la Société des traversiers du Québec sur la Côte-Nord. Malgré tout, la situation ne serait pas pire que l’an dernier.

Charlotte Paquet

C’est du moins l’opinion de Maryse Brodeur, directrice des communications de la Société des traversiers du Québec. «L’an passé, on avait aussi eu un hiver très rigoureux, mais c’est sûr, qu’on n’est pas rendu à faire l’analyse de la situation. On est plus dans les opérations. Notre but présentement, c’est de donner une prestation de services», souligne-t-elle.

La porte-parole ne manque pas de rappeler que la mémoire collective peut oublier. Par contre, reconnaît-elle, les années 2000 ont donné lieu, il est vrai, à quelques hivers très cléments. Tellement cléments, poursuit Mme Brodeur, qu’on avait peine à avoir une route blanche pour relier les municipaux de la Basse-Côte-Nord non desservies par le réseau routier.

Annulation sur annulation

Si la dernière semaine a été éprouvante aux traverses Tadoussac-Baie-Ste-Catherine et Matane-Baie-Comeau-Godbout, les voyageurs en ont évidemment payé le prix. Faut-il rappeler que l’impact économique est important pour toutes les entreprises de transport qui se retrouvent  prisonnières des énormes files d’attente créées de part et d’autre des liens maritimes.

À la tombée du Journal, lundi, l’aller-retour de la journée entre Matane et Baie-Comeau a d’ailleurs été encore une fois annulé. L’avant-veille, soit samedi, une fois effectuée la traversée de 5 h entre Baie-Comeau et Matane, la STQ avait ensuite annulé toutes ses traversées de la journée. Il faut dire que si le Camille-Marcoux venait de passer la nuit dans le port de Baie-Comeau, c’est que la traversée de vendredi soir vers son port d’attache à Matane avait été annulée.

Du côté de la traverse Tadoussac-Baie-Ste-Catherine, le service a été annulé à maintes reprises la semaine dernière, tant en journée, qu’en soirée et pendant la nuit. L’épaisseur et l’amoncellement des glaces sur la rivière Saguenay ont rendu la navigation périlleuse plus souvent qu’autrement.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, le navire en service a même dû trouver refuge sur le Saguenay puisque le capitaine était littéralement incapable d’accoster. Il y avait alors trois véhicules et cinq passagers à bord.

La journée de jeudi aura d’ailleurs été des plus éprouvantes. Un peu avant l’heure du dîner, les traversées ont été suspendues. Il aura fallu attendre autour de 20 h pour assister à une reprise. Or, en fin de soirée, nouvelle interruption du service qui prévaudra jusqu’à 7 h 15 le vendredi matin.

Photo:Amélie Deschênes