Baie-Comeau – Les cols blancs de Baie-Comeau ont refusé à 100 % l’offre de la Ville pour le renouvellement de leur convention collective et entament des moyens de pression.
Roxanne Simard
Pour une deuxième fois, les cols blancs du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont voté contre l’offre globale finale de l’employeur. Les travailleurs demandent la parité avec les élus sur le plan des augmentations salariales.
Cette offre frôle le manque de respect, selon Charlaine Sirois, conseillère au SCFP. «Minimalement, on veut le même traitement que les élus municipaux, qui ont eu des augmentations en 2013 et en 2014. On donne aux élus, mais pas aux travailleurs. Ce n’est pas en appauvrissant les cols blancs que l’on va améliorer le contexte économique de la région», a-t-elle expliqué lors d’une entrevue téléphonique.
Réactions
À l’annonce de ce refus, le maire de Baie-Comeau a expliqué que l’objectif est d’amener les salaires de tous les employés de la Ville, y compris les cadres, à rejoindre le peloton de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), c’est-à-dire la moyenne des meilleures municipalités de la province.
«À l’heure actuelle, nos cols blancs sont payés 18 % plus cher que le peloton. On ne veut pas appauvrir le travailleur, mais on ne veut pas appauvrir le payeur de taxes non plus», a affirmé Claude Martel, en ajoutant qu’il s’agit d’une offre intéressante et raisonnable dans le contexte actuel.
À ce sujet, Mme Sirois affirme que les chiffres apportés par la Municipalité ne sont pas exacts. «Une fois, le maire parle de 22 % et, là, c’est 18 %. On a consulté le rapport contenant ces chiffres et il ne compare pas les mêmes choses. Ça compare des emplois qui n’ont pas les mêmes tâches à faire», note-t-elle.
Moyens de pression
Depuis mardi, les travailleurs portent des lunettes de soleil, pour démontrer qu’ils ont été éblouis par la proposition de l’employeur. La conseillère SCFP affirme que d’autres actions sont à venir, mais que tout se fera de manière pacifique. «Notre but n’est pas de nuire aux contribuables ni aux services», a-t-elle mentionné.
M. Martel a d’ailleurs tenu à préciser que la ville n’acceptera pas des moyens de pression qui ralentissent le travail et qu’à ce niveau, ce sera tolérance zéro.
Le Syndicat des cols blancs de Baie-Comeau représente une soixantaine de travailleurs permanents et une douzaine à temps partiel, qui sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2012.
Photo : Le comité de négociation: Berthe Lebel, Sylvie Gaudreault, Myriam Marin, Dominique Tremblay et Charlaine Sirois, conseillère syndicale du SCFP.
Crédit photo: SCFP
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