Le Club de tir l’Élite s’oppose à la mise en place d’un registre québécois

15 avril 2015
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Baie-Comeau ­– Une arme aura beau être enregistrée dans un éventuel registre, si son propriétaire perd soudainement la raison, ce n’est pas cet enregistrement qui empêchera un drame.

Charlotte Paquet

C’est ce que pense le Club de tir l’Élite de Baie-Comeau et il n’est pas le seul de cet avis. Selon son président, Jean-Pierre Otis, «c’est une illusion de penser que d’enregistrer des armes ou de tout contrôler évitera les drames.» Pour cette raison et pour plusieurs autres, le conseil d’administration prend position contre la mise en place d’un registre des armes d’épaule par le gouvernement du Québec, dans la foulée de la destruction du registre fédéral, jugé inutile et coûteux.

Comme le rappelle le porte-parole de l’organisation de 150 membres, aucune étude scientifique sérieuse n’a fait le lien entre un tel registre et la diminution des actes criminels perpétrés avec des armes à feu. «Les criminels, par des moyens détournés, réussiront toujours à se procurer des armes, qu’il y ait un registre ou non», insiste-t-il encore.

On se souviendra que, le mois dernier, la Cour suprême du Canada a donné raison à Ottawa concernant la destruction de son registre, mais Québec veut récupérer les données québécoises pour instaurer son propre registre, une opération estimée à quelques dizaines de millions de dollars, en pleine période d’austérité.

Législation actuelle suffisante

Des règles encadrent déjà l’acquisition d’une arme à feu et elles sont suffisantes, considère le club. Elles touchent les cours de sécurité nécessaires à l’obtention du certificat du chasseur et du permis de possession et d’acquisition d’armes à feu. «Les cours actuellement dispensés mettent fortement l’accent sur la connaissance, l’entreposage, la manipulation et l’utilisation responsable des armes de chasse», indique M. Otis.

De plus, une procédure de contrôle et d’admissibilité du futur acquéreur est effectuée  par l’entremise d’une enquête de la Sûreté du Québec. Cette démarche est renouvelable tous les cinq ans. Au pays, les corps policiers ont déjà accès aux bases de données des détenteurs de permis de possession et d’acquisition d’armes à feu, ce qui leur permet de savoir que des armes risquent de se retrouver à telle ou telle adresse.

Enfin, le Club de tir l’Élite craint les conséquences financières de l’instauration d’un registre québécois pour les chasseurs. S’ils se font refiler une partie de la facture, une baisse d’intérêt pour la pratique de la chasse est à prévoir, particulièrement «chez la relève, qui doit déjà se conformer aux formations essentielles, à leurs coûts, en plus des frais déjà exorbitants des permis de chasse.»

La chasse représente pourtant un apport économique important au Québec, particulièrement pour ses régions. À l’automne 2014, une étude a révélé que les retombées économiques de l’ensemble des activités fauniques s’élevaient à 55 M$ sur la Côte-Nord.

Baie-Comeau ­– Une arme aura beau être enregistrée dans un éventuel registre, si son propriétaire perd soudainement la raison, ce n’est pas cet enregistrement qui empêchera un drame.

Charlotte Paquet

C’est ce que pense le Club de tir l’Élite de Baie-Comeau et il n’est pas le seul de cet avis. Selon son président, Jean-Pierre Otis, «c’est une illusion de penser que d’enregistrer des armes ou de tout contrôler évitera les drames.» Pour cette raison et pour plusieurs autres, le conseil d’administration prend position contre la mise en place d’un registre des armes d’épaule par le gouvernement du Québec, dans la foulée de la destruction du registre fédéral, jugé inutile et coûteux.

Comme le rappelle le porte-parole de l’organisation de 150 membres, aucune étude scientifique sérieuse n’a fait le lien entre un tel registre et la diminution des actes criminels perpétrés avec des armes à feu. «Les criminels, par des moyens détournés, réussiront toujours à se procurer des armes, qu’il y ait un registre ou non», insiste-t-il encore.

On se souviendra que, le mois dernier, la Cour suprême du Canada a donné raison à Ottawa concernant la destruction de son registre, mais Québec veut récupérer les données québécoises pour instaurer son propre registre, une opération estimée à quelques dizaines de millions de dollars, en pleine période d’austérité.

Législation actuelle suffisante

Des règles encadrent déjà l’acquisition d’une arme à feu et elles sont suffisantes, considère le club. Elles touchent les cours de sécurité nécessaires à l’obtention du certificat du chasseur et du permis de possession et d’acquisition d’armes à feu. «Les cours actuellement dispensés mettent fortement l’accent sur la connaissance, l’entreposage, la manipulation et l’utilisation responsable des armes de chasse», indique M. Otis.

De plus, une procédure de contrôle et d’admissibilité du futur acquéreur est effectuée  par l’entremise d’une enquête de la Sûreté du Québec. Cette démarche est renouvelable tous les cinq ans. Au pays, les corps policiers ont déjà accès aux bases de données des détenteurs de permis de possession et d’acquisition d’armes à feu, ce qui leur permet de savoir que des armes risquent de se retrouver à telle ou telle adresse.

Enfin, le Club de tir l’Élite craint les conséquences financières de l’instauration d’un registre québécois pour les chasseurs. S’ils se font refiler une partie de la facture, une baisse d’intérêt pour la pratique de la chasse est à prévoir, particulièrement «chez la relève, qui doit déjà se conformer aux formations essentielles, à leurs coûts, en plus des frais déjà exorbitants des permis de chasse.»

La chasse représente pourtant un apport économique important au Québec, particulièrement pour ses régions. À l’automne 2014, une étude a révélé que les retombées économiques de l’ensemble des activités fauniques s’élevaient à 55 M$ sur la Côte-Nord.