Baie-Comeau, le 21 avril 2015 – Les cols blancs de la Ville de Baie-Comeau ont confronté les élus lors de la séance du conseil municipal du lundi 20 avril. Les syndiqués martèlent qu’il est faux de croire qu’ils sont payés 18 % de plus que la moyenne des salaires de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), comme l’a affirmé le maire récemment.
Roxanne Simard
En pleine négociation pour le renouvellement de leur convention collective, une trentaine de syndiqués ont tenu à faire une sortie publique en présence d’un économiste, pour contredire les données de la Ville et réitérer leur demande de parité salariale avec les élus.
Même si le maire Claude Martel a annoncé d’emblée ne pas vouloir négocier sur la place publique, un débat a tout de même eu lieu.
Contradiction des données
L’économiste Pierre-Guy Sylvestre du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s’est adressé au conseil pour expliquer en quoi les chiffres de la Ville sont invalides selon eux. «Nous avons étudié les tableaux utilisés pour dire que les cols blancs sont payés 18 % de plus qu’ailleurs au Québec. C’est non-valide. […] On compare avec des salaires de 2010 ou des mauvais types d’emplois», a affirmé M. Sylvestre, en ajoutant qu’il est disponible pour rencontrer la Ville à ce sujet.
De son côté, l’employeur semblait surpris de voir tout cela se retrouver à la séance du conseil, étant donné que des renseignements sur ces chiffres avaient été demandés à la table des négociations. Le maire avait même adressé une lettre au syndicat afin de lui demander de ne pas retourner sur la place publique.
Capacité de payer
Lors de la prise de parole, le syndicat a aussi questionné la ville sur sa capacité de payer, ajoutant même que l’offre représente une baisse salariale. «L’objectif, ce n’est pas d’aller plus bas, mais d’égaliser avec l’UMQ. La Ville, ses revenus ne sont plus au rendez-vous et actuellement on se demande même si en 2017 on va être obligé d’augmenter les taxes», a lancé M. Martel.
Conciliation
Une demande de conciliation a été déposée récemment et une rencontre devrait avoir lieu en juin entre les deux parties. Après la séance, le maire a questionné la conseillère du SCFP, Charlaine Sirois, pour savoir si le syndicat souhaitait toujours aller en conciliation. Mme Sirois a répondu par l’affirmative, ajoutant que cette sortie avait uniquement comme objectif de rétablir les faits.
Rappelons que les cols blancs ont récemment refusé l’offre finale de leur employeur. Ils demandent la parité avec les élus sur le plan de l’augmentation salariale.
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