Baie-Comeau – Ce que le Cégep de Baie-Comeau redoutait est arrivé. De nouvelles compressions budgétaires forcent la direction à faire des mises à pied.
Roxanne Simard
C’est une nouvelle compression budgétaire de près de 400 000 $ que le Cégep doit assumer pour sa prochaine année financière, qui débute le 1er juillet. Cette annonce est un dur coup pour la direction, qui se retrouve dans l’obligation de faire des coupes dans le personnel et de réviser certains postes.
Selon le directeur général du Cégep de Baie-Comeau, Claude Montigny, ces mises à pieds vont toucher toutes les catégories d’emplois et tous les services du Cégep, à l’exception des enseignants.
«Ce n’est pas facile. Ce n’est vraiment pas facile. Surtout pour nous, qui avons déjà des effectifs réduits. Il y a des postes qui sont abolis et d’autres qui sont révisés pour diminuer les heures. On tente de limiter le plus possible l’impact sur les services et sur le personnel touché», explique-t-il.
Certaines opportunités, comme des postes vacants et des départs à la retraite, ont aussi été analysées afin de limiter les mises à pied. Pour le moment, la direction ne peut pas encore dire combien de postes ont été abolis ou révisés.
Nouvelles compressions
Additionnées aux compressions de 300 000 $ annoncées l’an dernier pour 2014-2015, ces coupes budgétaires totalisent près de 700 000 $. «On savait qu’on allait subir d’autres compressions, mais pas qu’elles seraient aussi importantes. Ça crée un mouvement d’inquiétude. On tente continuellement de se développer comme cégep, mais on limite toujours nos moyens», déplore M. Montigny.
Notons que la direction doit procéder à ce remaniement très rapidement puisque, selon les conventions collectives, le plan d’effectifs pour l’année 2015-2016 doit être déposé avant le 1er juin.
Réaction du milieu
Le député de René-Lévesque Marjolain Dufour dénonce haut et fort cette nouvelle vague de compression, qu’il qualifie de saccage. «Les Cégeps en régions, dont celui de Baie-Comeau, ne sont pas seulement des institutions d’enseignement, ils sont d’importants leviers socio-économiques», explique-t-il.
Selon lui, ces coupes auront un impact direct sur les services aux étudiants. «L’austérité continue ses ravages dans nos régions et les conséquences de ces coupes sont majeures. […]. Le Cégep de Baie-Comeau tente continuellement de se développer, mais force est de constater que les coupures libérales viennent menacer la vitalité de celui-ci», s’indigne M. Dufour.
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