Crise forestière: les discussions s’amorcent enfin

26 juin 2015
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Baie-Comeau – C’est le mardi 30 juin que doit avoir lieu la première rencontre entre le gouvernement et les industriels de la Côte-Nord au sujet des mesures d’aide à l’industrie forestière, déposées le vendredi 19 juin, par Produits forestiers Résolu (PFR), Boisaco et Rémabec.

Roxanne Simard

PFR a accepté l’invitation du gouvernement ce matin tout en leur demandant la présence des représentants des travailleurs et de la communauté.

«Nous avons bien hâte de participer à la rencontre. J’espère que les mesures proposées pourront être retenues parce qu’elles respectent les lois internationales et correspondaient au coût réel de la fibre sur la Côte-Nord», précise Karl Blackburn, porte-parole de PFR.

Selon le maire de Baie-Comeau, Claude Martel qui a discuté avec le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, cette réunion entre les industriels et trois ministères devrait être une rencontre de travail pointue visant à se pencher en profondeur sur les mesures.

«Le ministre Lessard m’a confirmé ce matin (26 juin) que des gens ont été envoyés afin de vérifier les difficultés des compagnies, la qualité du bois, les coûts et les chiffres. Je trouve ça très positif parce que c’est la première fois qu’il y a des vérificateurs sur le terrain. C’est peut-être ce qui faisait défaut et cette fois-ci le gouvernement semble décidé», déclare M. Martel, représentant du comité de la Crise forestière.

Rappelons que PFR et Rémabec ont arrêté leurs opérations forestières le 15 juin, après avoir lancé un ultimatum au gouvernement. Ils déplorent que le ministère tarde à mettre en place des mesures satisfaisantes pour contrer le coût élevé de la fibre et l’épidémie de Tordeuse des bourgeons de l’épinette.

Possible départ des entrepreneurs

Les entrepreneurs forestiers, dont la centaine d’employés sont au chômage depuis le 15 juin, envisagent de partir travailler dans d’autres régions. Selon le porte-parole, plus le temps s’étire, plus il y a des risques que les entrepreneurs partent à l’extérieur et c’est pourquoi il affirme que PFR tente d’aider les entrepreneurs à trouver du travail sur d’autres secteurs de coupe de Résolu ou chez Boisaco.

«Le temps n’est pas notre allié. Les entrepreneurs n’attendront pas la réponse du gouvernement parce qu’ils ont besoin d’ouvrage. S’ils partent, ça va être compliqué de les faire revenir ici ou de trouver de nouveaux entrepreneurs», explique-t-il.

Dans la région, l’industrie représente 1 700 emplois directs ainsi que 2 720 emplois indirects et apporte des retombées économiques de près de 300 millions de dollars.

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