La Côte-Nord lance un cri du cœur

6 juillet 2015
Temps de lecture :

Baie-Comeau – Les élus et les travailleurs de la Côte-Nord s’insurgent devant l’impasse des négociations sur la crise forestière et réitèrent leur demande d’intervention du premier ministre.

Roxanne Simard

Alors que les opérations forestières sur la Côte-Nord sont toujours en arrêt, que les lettres de licenciement collectif ont été envoyées et que 1 700 emplois directs et 2 700 emplois indirects sont en jeu, les élus et les travailleurs unissent leur voix et lancent un cri du cœur.

«Nous sommes dans un débat d’experts et de chiffres qui fait que personne ne parle le même langage. L’entêtement de l’un et de l’autre doit immédiatement cesser. La prise en otage de nos travailleuses et travailleurs forestiers doit cesser. Le gouvernement du Québec a le devoir de protéger ses citoyens, nous sommes rendus là», précise la présidente de la CRÉ Micheline Anctil.

Ayant été mis au courant par les industriels des dernières mesures proposées qui représentent une aide réelle de 2,5 M$ plutôt que de 13 M$, ils demandent l’intervention du premier ministre. Selon eux, c’est l’ensemble de l’exploitation forestière qui doit être revue.

«On est à des années-lumière de l’entente.  Il y a quelqu’un quelque part qui ne dit pas les vraies affaires. Actuellement, seul le premier ministre peut dénouer l’impasse. Ça urge!», déclare le député de René-Lévesque, Marjolain Dufour.

Alors que le représentant syndical Unifor, Pierre Richard, a tenu des propos touchants au sujet des travailleurs ayant reçu leur lettre de licenciement, Mme Anctil a conclu la conférence avec un dernier appel à l’aide.

«M. le Premier ministre, nous sommes au bord du précipice. Ne nous laissez pas tomber, votre intervention est le dernier espoir des Nord-Côtiers pour résoudre la crise forestière nord-côtière», a lancé Mme Anctil à bout de souffle.  

Partager cet article