Scierie des Outardes suspend ses opérations pour deux semaines

15 septembre 2015
Temps de lecture :

Baie-Comeau – Produits forestiers Résolu (PFR) suspendra ses opérations à la Scierie des Outardes pour une période maximale de deux semaines à compter du 27 septembre, le temps de reconstituer les approvisionnements de bois nécessaire au redémarrage des machines.

Charlotte Paquet

La nouvelle a été annoncée aux travailleurs en fin d’après-midi lundi. La direction mettra en place deux mesures pour minimiser l’impact de l’arrêt chez les 127 employés de l’usine. L’ouverture d’un troisième quart de travail au rabotage et le lancement de travaux d’entretien à la scierie permettront à 98 travailleurs de rester en poste. Vingt-neuf personnes seront donc directement touchées par l’interruption des opérations.

«Deux semaines, c’est vraiment le maximum. Nos équipes font des pieds et des mains pour réduire la période de deux semaines à une semaine, si la température le permet», assure le porte-parole de PFR, Karl Blackburn.

Rappelons que les 150 opérateurs forestiers sont de retour au boulot depuis vendredi, à la suite de l’entente intervenue le 31 août entre le gouvernement du Québec et les industriels forestiers de la Côte-Nord pour mettre fin à la crise forestière.

Le transport interrompu

Le transport du bois, qui s’est toujours poursuivi en raison des inventaires de fibre sur les parterres de coupe, sera interrompu à la fin de cette semaine, comme cela avait déjà été annoncé. Un arrêt d'environ trois semaines est prévu, soit le temps de constituer des réserves de bois à transporter.

La cour de l’usine de Pointe-aux-Outardes sera bientôt remplie à rebord. «On est en train de vider les inventaires jusqu’à vendredi. La cour de la scierie va être pleine», indique M. Blackburn.

Ça urge

Par ailleurs, M. Blackburn insiste sur le fait que les mesures spécifiques aux particularités de la Côte-Nord, comprises dans l'entente du 31 août, doivent être mises en place rapidement.

"Il est urgent et capital qu'on puisse s'assurer du respect de l'application de l'entente afin que le grand plan de récupération de la fibre affectée par la tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE) s'opérationnalise", lance-t-il.

Faut-il rappeler que les mesures de l’entente doivent permettre à PFR de payer un juste prix sur le marché pour le bois affecté par la TBE. Au chapitre de sa transformation, ce bois possède une valeur moindre.