Baie-Comeau – Un navire marchand, le Hong, est bloqué dans le port de Baie-Comeau depuis maintenant neuf mois en raison d’un litige commercial lié à sa vente. La douzaine de marins à bord accomplissent les tâches de base en attendant une entente et la levée de la saisie effectuée par la Cour fédérale.
Charlotte Paquet
Battant pavillon du Libéria et propriété de la compagnie allemande Auerbach Bereederung.mbc, le bateau est arrivé au quai de l’aluminerie Alcoa, le 16 décembre 2014, avec un chargement d’alumine en provenance des États-Unis. Il n’a jamais pu repartir de Baie-Comeau.
Selon les faits rapportés par Transports Canada, le Hong, connu auparavant sous le nom HHL Hong Kong, a tout juste eu le temps de livrer sa cargaison avant que son nouveau propriétaire entre en scène. La transaction commerciale a cependant mal tourné. La Cour fédérale a saisi le bateau pour l’empêcher de quitter les eaux baie-comoises. Il n’est pas question de faillite ici, ni d’abandon de bateau ou de marins laissés à leur propre sort.
L’acquéreur allemand a mis en place son propre équipage, constitué principalement d’Européens de l’Est, soit de l’Ukraine et de Russie. À 12 marins, il est question d’un équipage réduit, mais suffisant dans sa situation actuelle.
Du quai à l’ancre
Après avoir passé l’hiver au quai de la céréalière Cargill, le Hong a dû lever l’ancre en avril en raison de la reprise des opérations de chargement de grain. Il est allé s’immobiliser un peu plus loin dans la baie. À l’ancre, un bateau n’a aucuns frais à assumer, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il est à quai.
Une fois aux deux mois, deux mois et demi, le navire s’amarre au quai fédéral pour son ravitaillement en carburant et en eau potable, entre autres choses. Par contre, sur une base régulière, des marins se rendent à terre à l’aide d’une petite embarcation pour venir faire des emplettes à Baie-Comeau, principalement en aliments.
Les membres de l’équipage sont bien traités. D’après Transports Canada, ils sont nourris et payés convenablement. Depuis décembre, l’équipage aurait été remplacé à deux reprises.
Après neuf mois d’inactivité, personne ne peut prédire pour combien de temps encore la situation perdurera. Une chose est sûre, pendant que l’équipage tue le temps ou presque à bord à Baie-Comeau, le Hong est loin d’être rentable pour son propriétaire.
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