Secteur public : le premier ministre Couillard confiant d’une entente négociée

6 novembre 2015
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Baie-Comeau – Le premier ministre Philippe Couillard a confiance que les offres bonifiées mises sur la table, vendredi matin, permettront de parvenir à une entente avec les employés du secteur public. « On vient de mettre 1,7 milliard de plus sur la table. D’après moi, il n’y a pas beaucoup de raisons de ne pas avoir d’entente négociée », a-t-il martelé à Baie-Comeau, en début d’après-midi.

Charlotte Paquet

M. Couillard était chez nous pour prononcer une allocution dans le cadre d’un dîner organisé par la Chambre de commerce de Manicouagan. À trois jours de l’élection partielle dans le comté de René-Lévesque, il en a évidemment profité pour inviter les électeurs à appuyer la candidate libérale, Karine Otis.

Pour en revenir à ces nouvelles offres, elles ont l’avantage de prévoir des augmentations salariales tous les ans, a précisé M. Couillard, en rappelant que l’ajout de 1,7 milliard de dollars est considérable. Il a d’ailleurs exprimé son incompréhension face à la réaction négative des principaux concernés. « Une négociation, il faut savoir la terminer et le moment est venu de la terminer », a-t-il insisté.

À noter que le discours du premier ministre a tranché avec la couverture médiatique nationale de ce jour traitant des offres bonifiées du Conseil du trésor puisqu’il y est encore question de deux années de gel et de trois autres avec des hausses de 1 %, mais le tout réparti d’une façon différente.

Il n’en reste pas moins que le maintien de la prime de rétention de 8 % des employés de l’État de Port-Cartier et de Sept-Îles est désormais assuré.

Bruyante manifestation

À leur arrivée à l’hôtel Le Manoir en fin d’après-midi, le premier ministre Couillard, son ministre responsable de la Côte-Nord, Pierre Arcand, et la candidate libérale Karine Otis ont été accueillis par une cinquantaine de manifestants du secteur public. À midi quinze, ils étaient près de 200 sur place à faire du bruit et à pester contre l’attitude du gouvernement à leur égard.

M. Arcand et Mme Otis se sont rendus à la rencontre des travailleurs, mais M. Couillard non. Par la voix de son entourage, ce dernier s’est cependant dit prêt à rencontrer leurs représentants dans un court entretien privé, mais ces derniers ont refusé. « Il veut prendre le comté, qu’il vienne voir les électeurs », a lancé, sur place, le président du Conseil central de la CSN, Guillaume Tremblay.

Le plan de match des manifestants était de se rendre derrière l’hôtel afin de faire du bruit et se faire entendre de l’intérieur de la salle dans laquelle M. Couillard prononçait son allocution, mais les policiers, au nombre d’une trentaine à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement, le leur ont empêché. « Si on veut sortir du corridor de sécurité, on va recevoir un avis d’éviction et il va y avoir des arrestations », a expliqué le président.

 

 

 

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