Denis Lejeune : c’est la consternation au CALACS

Par Charlotte Paquet 3 février 2016
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Baie-Comeau – La sentence de 24 mois de probation imposée au maire Denis Lejeune sème la consternation au Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Baie-Comeau.

On souviendra que l’élu, reconnu coupable de deux chefs d’agression sexuelle l’été dernier, a reçu sa sentence, le vendredi 29 janvier, au palais de justice de Baie-Comeau. Le juge François Boisjoli l’a assortie de certaines conditions, dont l’exécution de 120 heures de travaux communautaires et son inscription au Registre national des délinquants sexuels.

Le CALACS se questionne sur les mesures qui seront mises en place à la municipalité de Baie-Trinité pour protéger et rassurer la population. « Quel exemple un homme qui a abusé de son pouvoir pour obtenir des bénéfices sexuels peut-il donner aux générations qui nous suivront? », questionne-t-il dans un communiqué.

Au sein de l’organisme qui vient en aide aux victimes d’agression sexuelle, on considère que ce type de sentence avec sursis contribue à miner la confiance des femmes dans le système judiciaire, déjà qu’elle est plutôt faible. Sa coordonnatrice, Guilaine Levesque, soutient que l’aboutissement du dossier de Denis Lejeune « vient créer la désillusion pour celles qui auraient voulu croire dans le système judiciaire. »
Selon Statistiques Canada, une femme sur trois est victime d’agression sexuelle. Or, à peine 5 % d’entre elles portent plainte, selon le CALACS. De surcroît, certaines plaintes seront pas retenues par manque de preuve. Comme le précise Mme Levesque, leur rejet ne signifie pas qu’il n’y a pas eu agression.

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