Anna Fillion Factrice et propriétaire de L’Annatelier

Par Charlotte Paquet 15 février 2016
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Baie-Comeau – Anna Fillion est une touche-à-tout débordante d’énergie. Factrice de métier, elle est également artiste. Avec L’Annatelier, elle offre des cours et laisse libre cours à sa passion. Une femme à découvrir!

Vous êtes factrice depuis 15 ans. Qu’est-ce qui vous a amenée vers ce métier?

« J’avais commencé un changement de carrière à la naissance de ma fille. J’avais appliqué dans tous les postes gouvernementaux ouverts à cette époque. J’ai été appelée la semaine avant de commencer un cours de machiniste auquel je m’étais inscrite. J’ai eu le poste. Six mois plus tard, j’étais permanente temps partiel. »

Vous êtes aussi une artiste multidisciplinaire. Voulez-vous nous en parler?

« Je suis autodidacte. J’aime trouver par moi-même comment faire les choses et j’apprends vite. Je joue plusieurs instruments. Plus jeune, j’étais dans la danse, le théâtre et je gagnais des concours de dessins. Tout cela a fait que j’ai développé mes talents. »

Il y a quelques années, vous avez ouvert L’Annatelier. Pourquoi?

« L’Annatelier, c’est aussi ma fille. C’est grâce à elle si ça fonctionne. Elle est avec moi depuis le début. C’est d’ailleurs dans sa classe de 1re année (il y a 10 ans déjà) que j’ai eu la piqûre. Ma mission, c’est de donner la petite lumière que j’ai reçue de ma famille et la partager aux enfants pour qu’ils la partagent à leur tour et l’amène avec eux dans leur vie. »

Les arts ne sont-ils pas inscrits dans vos gènes?

« Oui, la famille! Quand j’étais jeune, ma mère et mon père étaient musiciens pour des soirées de toutes sortes et ça se terminait toujours chez nous. On avait une salle avec tous les instruments dont nous avions besoin. Papa faisait des décors grandioses. Il était (il est décédé en novembre dernier) un artiste de grand talent, mais est resté humble. Il faisait aussi beaucoup de bénévolat. Ma mère était couturière, musicienne, coiffeuse et artiste peintre… Oui, oui, chez nous, c’était manger, dessiner, dormir, jouer de la musique et peinturer. »

Comment décririez-vous votre quotidien avec le travail et l’atelier?

« De 5 h le matin non stop jusqu’à 23 h, voilà! Je vis à plein. J’aime tout ce que je fais. Je m’amuse tout le temps. Voilà, je ne travaille pas, je m’amuse. »

Quels sont vous défauts et vos qualités?

« Comme défauts, je dirais naïve, sensible et être prompte. Comme qualités, je dirais naïve, sensible et être prompte. Disons que je n’ai pas de demi-mesure. Avec moi, c’est noir ou blanc. »

Qu’est-ce qui vous rend heureuse?

« Tout me rend heureuse : une marche avec mes chiens; être avec ma famille; donner aux enfants; parler avec les gens; jouer du violoncelle; regarder des paysages. Ce n’est pas compliqué, c’est tout, tout. »

Vous devenez première ministre. Quelle est votre priorité?

« Les enfants, en leur donnant plus d’encadrement, et la nature, en la protégeant davantage. »

Comment vous projetez-vous dans 10 ans?

« Faire de la musique, de la peinture et de la sculpture (j’ai un nouveau concept) dans une maison, vieille de préférence, sur le bord de la mer… En me berçant aussi dans une vieille chaise berçante tout en fumant ma pipe et en admirant un coucher de soleil dans mon chalet en Gaspésie. »

Avez-vous des modèles?

« Mon père et ma mère sont mes modèles. De grandes personnes que je respecte et que j’admire. »

Avez-vous un secret bien gardé?

« Oui, j’en ai plein, mais je vais continuer à les garder. Ce sont des secrets…»

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