Baie-Comeau – Les parents des six élèves de l’école Père-Duclos de Franquelin et le reste de la population doivent prendre leur mal en patience et continuer d’espérer puisque la Commission scolaire de l’Estuaire (CSE) reporte d’un mois sa décision de maintenir ou non l’établissement ouvert.
Initialement, le conseil des commissaires devait annoncer le résultat de sa réflexion à la séance du 16 février, mais il l’a reporté au 15 mars. La décision sera connue lors d’une séance qui se tiendra cependant à Forestville, pour respecter le calendrier adopté en début d’année scolaire.
Faut-il rappeler que depuis trois ans, la petite école de Franquelin survit à coup de sursis d’un an en raison du peu d’élèves qui la fréquentent. En 2015, la CSE a coupé la poire en deux pour ainsi dire en transférant dans une école de Baie-Comeau les jeunes de cinquième et de sixième année.
Conseillère municipale, membre du conseil d’établissement de l’école Père-Duclos et maman de deux élèves, Catherine Girard ne s’inquiète pas outre-mesure du report de la séance. « Ça ne me surprend pas. En 2015, la décision devait être connue en janvier, mais elle l’a été à la fin mai », indique celle qui s’implique dans le dossier de la survie de l’école depuis 2012.
À Forestville
Ce qui horripile le plus Mme Girard, c’est le fait que le conseil des commissaires statuera lors d’une séance qui se tiendra à Forestville. Avec la journée de travail qui se termine à 17 h, les enfants à aller chercher à la garderie avant de les faire souper et tout le reste, elle ne voit pas comment elle pourrait réussir à être présente à Forestville pour 19 h.
Au cours des dernières années, la CSE a déjà accepté de déplacer à Baie-Comeau une séance prévue à Forestville étant donné qu’une décision devait être prise pour l’avenir de l’école de Franquelin. Mme Girard espère que ce sera le cas également cette fois-ci. Du côté de la commission scolaire, on confirme toutefois qu’il ne faut pas y penser puisqu’à la prochaine séance, une décision sera également annoncée pour l’école Mgr-Bouchard de Portneuf-sur-Mer.
À défaut de tenir la séance à Baie-Comeau, Mme Girard espère que les parents de Franquelin pourront suivre le déroulement par visioconférence.
Un bon dossier
Les ardents défenseurs de la survie de l’école Père-Duclos gardent confiance. Une nouvelle famille avec deux enfants d’âge scolaire s’installera à Franquelin en mai. Un nouvel élève de prématernelle s’ajoutera aussi. « On a un bon dossier. Je ne suis pas trop inquiète », souligne Mme Girard.
Diverses actions sont également au programme pour soutenir le maintien des services éducatifs. Comme le précise Johanne Desjardins, conseillère municipale et maman d’un enfant d’âge préscolaire, il est notamment question du déménagement de la bibliothèque du village à l’école et d’une activité-bénéfice pour financer l’ouverture de la garderie en milieu scolaire le matin, avant le début des classes. Le ministère des Transports du Québec a donné son accord au ralentissement de la circulation sur la route 138, le 24 juin prochain, afin de recueillir des dons. Des soupers spaghetti sont aussi planifiés.
L’offre de Godbout
Le programme d’incitatifs mis en place récemment par le conseil municipal de Godbout a été accueilli avec une grande froideur par les parents de Franquelin.
« C’est sûr qu’elle n’aura pas nos enfants. C’est complètement insensé. Elle va en avoir zéro de Franquelin. Mes pamphlets, je suis allée les porter à Franquelin, mais pas à Godbout », précise Mme Desjardins, en faisant référence au propre programme de mesures incitatives lancé en septembre dernier par sa municipalité.
Enfin, concernant le caractère agressif du plan de Godbout, Mme Girard a ces paroles : « Jamais je vais prendre plaisir à voir fermer l’école d’un autre village. Je crois qu’entre êtres humains, on devrait se serrer les coudes.
D’ailleurs, chaque village devrait avoir son école, car c’est prouvé que le transport nuit à l’apprentissage. »
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