Mines : perspectives encourageantes malgré la baisse des investissements

10 mars 2016
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Sept-Îles – Les investissements miniers ont continué de chuter en 2015 pour se fixer à 2,3 milliards $, a révélé ce matin l’Institut de la statistique du Québec. Mais, si les argents investis dans le secteur ont encore diminué cette année, ils pourraient bien augmenter en 2016.

Fanny Lévesque

 Le bilan provisoire de 2015 atteint sensiblement le même niveau d’investissements qu’en 2009, à l’aube du boum minier qui a généré une croissance jusqu’au record de 2012 avec 5,1 milliards $. La baisse enregistrée cette année est néanmoins 22,7% de moins qu’en 2014 et plus de la moitié moins que l’investissement historique de 2012.

La Côte-Nord et le Nord-du-Québec ont particulièrement été «affectées par le recul du prix du fer et des métaux usuels» avec des baisses autour de 30% des investissements par rapport à l’an dernier. L’Abitibi-Témiscamingue, autre grande région minière axée cette fois sur les mines d’or, a pour sa part été épargnée avec un léger recul de 0,5%.

Perspectives encourageantes

Selon les intentions exprimées par les minières, le niveau d’investissement devrait «arrêter de chuter, voir même augmenter de 21,1% en 2016 pour atteindre 2,8 milliards $», souligne l’Institut. Cette hausse serait soutenue par des «dépenses en travaux d’aménagement, en immobilisation ainsi qu’en réparation et entretien effectuées sur les sites miniers».

Sur la Côte-Nord, Champion Iron Mines a mis la main sur la mine de fer du lac Bloom, fermée en 2014 par Cliffs Natural Resources et le gouvernement québécois a déjà confirmé son intention d’y investir 26 millions $. Tata Steel Minerals Canada doit aussi poursuivre des investissements de 400 millions $ au site DSO de Schefferville. Une entente de principe en ce sens, a d’ailleurs été conclue avec Québec, en janvier.

Cette semaine, le prix du fer a bondi de 19% pour grimper au-dessus de la barre des 60$ la tonne.

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