Pêcherie Manicouagan baigne dans le poisson et les fruits de mer depuis 33 ans

Par Charlotte Paquet 10 mars 2016
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Baie-Comeau – Du petit comptoir de vente au détail ouvert en 1983 à Baie-Comeau jusqu’au géant de l’exportation qu’est devenue Pêcherie Manicouagan, il en a coulé de l’eau sous les ponts, mais quel succès d’affaires!

Malgré son incroyable expansion, l’entreprise garde ses racines nord-côtières. Son siège social est situé à Baie-Comeau. Preuve de son souci indéniable de qualité, elle a obtenu en 2015 une certification internationale qui lui est encore unique au Québec dans le secteur de la transformation des produits de la mer. Il s’agit de la certification BRC (British Retail Consortium) Global Standard en matière d’innocuité des aliments.

« C’est une certification très difficile à avoir. On l’a via nos usines de transformation. Ça montre à notre clientèle qu’on a des normes très strictes de qualité », explique Janita Gagnon, directrice du marketing chez Pêcherie Manicouagan. « Quand on dit aux clients, tant au Québec qu’au Canada et qu’à l’international qu’on a notre BRC, on marque un gros point », ajoute-t-elle, tout en rappelant que l’obtention de cette certification ne s’est pas faite sans investissement financier.

Au fil des ans

En 1983, Jacquelin Savard et Gilles Gagnon ouvrent une petite poissonnerie à Baie-Comeau. Quelques années plus tard, Roger Savard, le cousin de Jacquelin, se joint au duo pour former un trio. Trente-trois ans plus tard, les trois hommes sont toujours propriétaires de Pêcherie Manicouagan, quoiqu’ils ont plusieurs partenaires d’affaires.

Au début, la poissonnerie était spécialisée dans la vente au détail. Ensuite, elle a étendu ses ramifications à la vente en gros dans le secteur de la restauration. Puis est venu l’achat d’une usine de transformation aux Escoumins. C’est là qu’elle a réalisé ses premières activités de transformation de produits de la mer.

En 1994, les hommes d’affaires mettent la main sur l’usine Les Crabiers du Nord à Portneuf-sur-Mer. À l’époque, l’entreprise transforme uniquement le crabe des neiges. Aujourd’hui, on peut penser aussi au turbot, au bourgot (buccin), à la mactre de Stimpson et au flétan. « On est l’une des usines de transformation les plus diversifiées, sinon la plus diversifiée au Québec », note Mme Gagnon.

Pêcherie Manicouagan possède une deuxième usine de transformation, l’usine Umek, située à Sept-Îles. Elle opère aussi une poissonnerie et un restaurant aux Escoumins ainsi que trois autres poissonneries, l’une à Baie-Comeau, l’autre à Portneuf-sur-Mer et la dernière à Ville Saguenay.
Au total, Pêcherie Manicouagan donne de l’emploi à près de 200 personnes en haute saison. Elle s’approvisionne auprès d’une quarantaine de pêcheurs, à l’œuvre sur le fleuve entre Les Escoumins et Natashquan.

Exportateur

Avec les années, Pêcherie Manicouagan est devenue l’une des plus grandes entreprises de distribution de produits de la mer au Québec. Elle exporte aussi ailleurs au Canada et sur le marché international, surtout aux États-Unis et en Asie. Aujourd’hui, 90 % de sa production est destinée à l’étranger et 10 % au marché local.

« La priorité, c’est de bien desservir le marché local, soit le Québec et le Canada, mais le surplus va à l’international vu qu’on a de gros volumes », précise la directrice du marketing. Dans les faits, le marché local n’a pas la capacité d’absorber les quelque sept millions de livres de poissons et fruits de mer transformés annuellement.

La saison de transformation s’étend d’avril à novembre. Cependant, en hiver, Les Crabiers du Nord poursuivent leurs activités dans la mise en conserve des produits à valeur ajoutée.

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