Insectes ravageurs forestiers : des scientifiques de partout au monde se rencontrent à Sept-Îles

12 juillet 2016
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Sept-Îles – Une conférence de l’Union internationale des Instituts de recherches forestières bat son plein jusqu’à vendredi à Sept-Îles. Une quarantaine de scientifiques et chercheurs d’un peu partout au monde se rencontrent pour étudier les impacts des changements climatiques sur les insectes ravageurs forestiers, comme la tordeuse des bourgeons de l’épinette.

Fanny Lévesque

La Côte-Nord est d’ailleurs le laboratoire parfait pour examiner la question alors qu’une épidémie de la tordeuse sévit depuis maintenant 2006. «Puisqu’une épidémie revient assez rarement, on va bénéficier de ça pour aller en forêt pour montrer aux gens qu’est-ce que ça engendre comme dommages», a expliqué le chercheur scientifique au Service canadien des forêts, Louis De Grandpré.

Selon lui, une épidémie comme celle qui ravage la forêt boréale de la région survient aux 30, 40 ans. Une sortie en forêt est notamment au programme dans le secteur de Baie-Comeau ce mardi 12 juillet pour constater l’ampleur de la situation. Un arrêt près de Godbout a également eu lieu mardi pour étudier la forêt de ce secteur, touché par une épidémie des années 70.

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Le chercheur scientifique au Service canadien des forêts, Louis De Grandpré est président du comité organisateur de la conférence. (Photo : Le Nord-Côtier)

Au cours de la semaine, présentations et discussions se tiendront à l’Hôtel Sept-Îles pour tenter de mieux comprendre la problématique. «On essaye de voir jusqu’à quel point, les changements climatiques sont associés à une plus grande sévérité de ces perturbations-là, ici en forêt boréale, mais il y a des gens de la Finlande, de la Suède qui observent des choses similaires avec d’autres insectes», a-t-il indiqué.

Une quarantaine de chercheurs et scientifiques participent à l’événement organisé par le Service canadien des forêts de Ressources naturelles Canada, en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec.

«Le fait qu’il y a des gens qui ont des expertises différentes, il y a plusieurs idées qui peuvent foisonner et mener à des questions de recherche auxquelles on n’avait pas pensé, pour mener à des solutions pour essayer de protéger et mieux s’adapter aux conséquences des changements climatiques», assure M. De Grandpré, également président du comité organisateur.