Pour Daniel Lemieux, la rentrée, c’est maintenant pour les autres
Baie-Comeau – Les enseignants reprennent le chemin de l’école cette semaine, mais Daniel Lemieux, lui, demeure à la maison. Après 30 ans passés à enseigner les sciences et les mathématiques, il savoure sa toute nouvelle retraite. Pour lui, la rentrée scolaire, c’est dorénavant pour les autres.
« On a encore le réflexe de dire : “Ah, les jeunes vont rentrer”, mais moi, cette fois-ci, je ne rentre pas », raconte celui qui est officiellement à la retraite depuis le 1er juillet. Rencontré par le journal Le Manic plus tôt en aout alors qu’il dégustait son petit déjeuner, Daniel Lemieux a admis qu’il commençait à peine à réaliser qu’il se trouvait réellement à la retraite.
« Pendant l’été, on a l’impression d’être en vacances. Par contre, habituellement, l’été, j’ai ma liste de travaux à faire à la maison. Quand arrive aout, je me dis : “Ah, il faut que je finisse ça avant septembre” mais là, on se permet de remettre ça à demain, puis à l’autre demain et à l’autre demain », explique Daniel Lemieux, avec un sourire éclairant son visage.
L’homme avoue qu’il a tout de même une pensée dirigée vers la rentrée scolaire, mais sans le stress qui va avec. Pendant l’été, il préparait normalement des choses en prévision du retour en classe, mais cette année, niet! Ces deux derniers mois, il a songé aux activités qu’il aurait pu élaborer, mais sans plus. « Tu y penses, mais tu ne les développes pas. On développe des projets différents », raconte-t-il.
Comme projets à venir, le nouveau retraité fait référence à sa bru qui, au Saguenay, accouchera d’un troisième enfant à la fin septembre et qui compte sur la nouvelle disponibilité de ses beaux-parents pour s’occuper des deux premiers pendant quelques jours. « Les gens le savent que tu es disponible et ils te font des demandes. Quand c’est ce genre de demande (s’occuper de ses petits-enfants), tu ne peux pas dire non », affirme-t-il, l’air heureux.
Pas de pincement
Pour le moment, Daniel Lemieux ne ressent pas de pincement au cœur face à cette rentrée scolaire qu’il ne vivra pas. Il avoue que ce sentiment, il le ressentira peut-être lorsqu’il verra passer les autobus scolaires.
L’enseignant affirme qu’il aurait pu facilement travailler un ou deux ans de plus, mais a choisi la retraite à 60 ans, tout en se disant prêt à faire de la suppléance au besoin. « Mon directeur était bien content de le savoir et d’avoir une personne d’expérience », souligne celui qui avait opté pour une diminution de tâche à 80 % en 2015-2016, histoire de se préparer pour cette nouvelle étape de sa vie.
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