Le Forum citoyen permet de faire cheminer projets et idées

Par Charlotte Paquet 27 septembre 2016
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Baie-Comeau – Une soixantaine de personnes ont cogité en groupe, le 24 septembre, dans le cadre du cinquième Forum citoyen à se tenir depuis la naissance de la démarche Ma Ville Ma Voix, associée au Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables. Les participants ont tenté de trouver des façons de faire pour favoriser la concrétisation de deux projets issus du milieu et la transformation de deux idées en projets.

Dans une ambiance propice aux échanges, les participants ont proposé des pistes de solutions pour relever les défis identifiés. Avec son projet Accordons-nous encore plus, l’Accorderie Manicouagan veut passer d’un projet pilote à un organisme autonome. « C’est encore plus urgent aujourd’hui de passer à l’étape suivante », concède Jocelyne Ferland, rappelant que le projet pilote est chapeauté par le Centre de bénévolat Manicouagan, fermé depuis une semaine.

Le défi d’augmenter le nombre d’accordeurs a été abordé. Parmi les solutions soumises, il a été proposé de récompenser un accordeur qui recrute un nouveau membre par cinq heures de service en cadeau. Il a aussi été suggéré d’instaurer un speed talent selon la même formule que les speed dating.

Ma ville, mon histoire

William Lessard Morin et Marie-Josée Arsenault voient grand pour le projet Ma ville, mon histoire.

William Lessard Morin et Marie-Josée Arsenault voient grand pour le projet Ma ville, mon histoire.

Le groupe Recréer la Côte a aussi profité de l’exercice citoyen pour prendre le pouls des gens par rapport à son projet Ma ville, mon histoire, dont la réalisation s’étendrait en 2017 et en 2018. Comme l’explique William Lessard Morin, six auteurs de l’extérieur de la région seraient invités à passer chacun une semaine en résidence à Baie-Comeau. Durant leur séjour, des rencontres avec des citoyens seraient orchestrées.

Après avoir absorbé toutes les histoires qui leur auraient été racontées, les auteurs produiraient un ou des textes, qui seraient retournés à l’équipe du projet. Des artistes de la région illustreraient ensuite les textes. « Pour l’auteur, c’est une façon comme pas une de découvrir l’histoire et la région, de connaître la région par ces individus-là qu’il va croiser », souligne le responsable.

Le projet connaîtrait son aboutissement par la publication d’un recueil réunissant les textes des auteurs, les illustrations des artistes et les témoignages du public.

Pour faire face aux défis identifiés par le promoteur et son équipe, il a notamment été suggéré d’interpeller les gens qui ne font pas partie du milieu culturel en se lançant à la quête de récits de chasse et de pêche.

Des idées

L’ouverture d’une auberge récréative et le développement d’une maison d’organismes communautaires sont les deux idées sur lesquelles les participants ont été appelés à échanger.

Dans le premier cas, il s’agirait d’un lieu où il est possible de dormir, oui, mais aussi un lieu d’échanges et d’activités de plein air et culturelles. Le choix de l’emplacement fait partie des grands défis puisqu’il doit être à la fois accessible et à proximité de la nature. L’autofinancement est un autre défi important.

Dans le deuxième cas, avant que l’idée d’une maison d’organismes communautaires chemine davantage, le besoin devra être clairement identifié. En plus d’être propice au réseautage, une telle maison aurait l’avantage d’améliorer la visibilité et le partage des ressources des organismes, que ce soit au chapitre du secrétariat ou encore de la tenue de livres.  Rappelons que l’ancienne école Jean-Paul II a été ciblée comme site possible.

La suite

Jocelyne Ferland (à droite) croit que le temps presse plus que jamais pour que L’Accorderie Manicouagan devienne un organisme autonome. On l’aperçoit au côté de Marie-Chantale Simard.

Jocelyne Ferland (à droite) croit que le temps presse plus que jamais pour que L’Accorderie Manicouagan devienne un organisme autonome. On l’aperçoit au côté de Marie-Chantale Simard.

Un comité restreint aura à se pencher sur les échanges émanant du Forum citoyen afin de s’assurer de la viabilité des projets et des idées selon les pistes de solutions et les bonifications suggérées, précise Ève Ferguson de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, responsable de la démarche Ma Ville Ma Voix.

« Les projets, si on les sent matures, ils pourraient être déposés en octobre au Fonds Aluminerie de Baie-Comeau pour les collectivités durables. Sinon, ça pourrait aller au début de 2017 », indique la chargée de projet.

La démarche Ma Ville Ma Voix a permis la concrétisation de 25 projets à ce jour. On peut penser au Festival Eau Grand Air, aux fouilles archéologiques publiques et aux expéditions scientifiques pour les jeunes.

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