Groupe Bouffard intervient dans le dossier des bacs de 120 litres

Par Charlotte Paquet 27 octobre 2016
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Les rectifications apportées par Groupe Bouffard concernent les bacs roulants de 120 litres pour la collecte des ordures ménagères et non les bacs de 360 litres pour les matières recyclables, comme sur ce cliché.

Les rectifications apportées par Groupe Bouffard concernent les bacs roulants de 120 litres pour la collecte des ordures ménagères et non les bacs de 360 litres pour les matières recyclables, comme sur ce cliché.

Baie-Comeau – Le dossier de la non-conformité prochaine des bacs roulants de 120 litres pour la collecte des ordures ménagères dans la Manicouagan rebondit. Ancien entrepreneur responsable de l’opération, Groupe Bouffard considère cette décision injustifiée et déplore les conséquences pour les citoyens concernés. Il va même jusqu’à mettre en question la légalité de l’appel d’offres de la Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan (RGMRM).

 

L’entrepreneur de Matane a effectué la collecte des matières résiduelles de la MRC pendant cinq ans. Il a offert le service pour tous les formats de bacs, incluant les plus petits de 120 litres. Depuis juillet dernier, Location RSMF, de Ragueneau, remplit le contrat après avoir présenté une soumission inférieure de 15 000 $ par année pendant cinq ans.

Or, plus tôt en octobre, la RGMRM a informé les propriétaires de bacs de 120 litres qu’ils ne seront plus conformes à compter du 20 novembre. Avec les pinces de ses camions, Location RSMF éprouve de la difficulté à les lever. Ils sont trop légers et les risques qu’ils enfilent avec les ordures sont trop grands, malgré les modifications apportées aux pinces.

D’ailleurs, selon la directrice générale de la RGMRM, Linda Savoie, les modifications aux pinces rendaient caduque la garantie des camions, d’où la décision de les remettre dans leur état d’origine dès le 20 novembre.

Des rectifications

À la lecture du reportage paru dans l’édition du 19 octobre du journal Le Manic, le président de Groupe Bouffard, Dominic Bouffard, a tenu à rectifier certains points. Il indique que le type de camions du nouvel entrepreneur est identique à celui qu’il utilisait comme responsable du service de collecte.

« Nous avions adapté nos camions afin de pouvoir soulever les bacs de 120 litres. Il est donc faux de dire que les camions ne sont pas adaptables à ce type de contenants puisque nous l’avons fait pour toute la durée de notre contrat. Nous, on a fait tout ce qu’on pouvait pour que ça fonctionne. On les levait sans problème », insiste-t-il, tout en notant que ces modifications n’affectent en rien la garantie des camions.

L’entrepreneur affirme que l’une des exigences de l’appel d’offres de la RGMRM était la levée des bacs roulants de 120 à 1100 litres. « Le soumissionnaire a soumissionné pour faire le travail qu’il avait à faire selon l’appel d’offres. Il faut qu’il le fasse », souligne M. Bouffard, ajoutant que les règles du jeu ne peuvent être changées en cours de contrat.

Aujourd’hui, Groupe Bouffard réfléchit à la possibilité de mettre le dossier entre les mains d’un avocat. Il questionne sur la légalité de tout le processus d’appel d’offres qui a mené à l’octroi du contrat à Location RSMF.

Réactions à la RGMRM

Du côté de la RGMRM, Mme Savoie reste sur ses positions. Ses propos sur le type de camions, elle dit les tenir du fournisseur des véhicules utilisés par l’entrepreneur de Ragueneau et qu’elle a rencontré l’été dernier. Selon elle, oui, il y des pinces adaptées aux bacs de 120 à 360 litres et d’autres pinces sont destinées aux bacs de 240 à 1100 litres. On se souviendra que l’organisme a fait son choix en tenant compte du nombre plus élevé de bacs de 1100 litres que de bacs de 120 litres sur son territoire.

Sur la centaine de citoyens dont le bac roulant deviendra non conforme à compter du 20 novembre, à peine quatre ont contacté la RGMRM pour se faire entendre, précise aussi Mme Savoie. Elle rappelle que Groupe Bouffard a perdu le contrat. « Quelqu’un qui perd un contrat de cinq ans, on s’entend-tu qu’il n’est pas content. C’est sûr que ça fait mal », indique-t-elle.

Quant à la non-conformité prochaine des bacs de 120 litres, l’organisme rappelle qu’ils sont l’un des éléments d’un long processus d’uniformisation de la réglementation dans l’ensemble des huit municipalités qu’il dessert. Il a été enclenché plusieurs mois avant la publication de l’appel d’offres (à l’automne 2015), mais a connu son dénouement récemment avec une dernière localité à modifier son règlement.

Comme il était déjà connu que les bacs roulants de 120 litres étaient problématiques, la RGMRM a décidé de les écarter dans la démarche d’uniformisation de la réglementation.

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