Le maire de Pointe-Lebel se dit démuni

Par Charlotte Paquet 23 novembre 2016
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La remise de la famille Arseneault s’est retrouvée dans cette position précaire en raison des grandes marées du début de la semaine dernière. Elle a été déménagée depuis.

La remise de la famille Arseneault s’est retrouvée dans cette position précaire en raison des grandes marées du début de la semaine dernière. Elle a été déménagée depuis.

Baie-Comeau – Le maire de Pointe-Lebel, Normand Morin, a beau compatir avec ses citoyens qui voient disparaître des mètres et mètres de leur terrain, peu de choses sont de son ressort, déplore-t-il.

La semaine dernière, deux citoyens, dont Hélène Arseneault, ont réclamé l’aide de leur municipalité à la suite des dommages à leur propriété engendrés par les grandes marées. À son tour, le maire a réclamé l’intervention d’un représentant du ministère de la Sécurité publique (MSP) pour aller évaluer la situation sur place ainsi que du côté de la rue Chouinardce qu’il a fait vendredi avant-midi. Dans l’après-midi, il a effectué la même démarche du côté de Pointe-aux-Outardes.

M. Morin affirme que la municipalité a en quelque sorte les pieds et les mains liés. « On ne peut carrément rien faire. Ils (les gens du ministère de l’Environnement) ne veulent pas qu’on mette de roches, mais ils n’apportent pas de solution, déplore l’élu. Nous, ce n’est pas compliqué, on cherche de l’aide, car on ne sait plus quoi faire avec ça », ajoute-t-il, vraisemblablement dépassé.

D’ailleurs, la municipalité elle-même ne l’a pas facile avec le ministère pour ses propres installations. On se souviendra qu’à la fin de 2015, après moult démarches, Pointe-Lebel avait obtenu une aide financière d’urgence de 25 000 $ du MSP afin de réparer une partie de l’enrochement de la plage Chouinard, qui avait été endommagé par de grandes marées.

Les travaux ont été réalisés en décembre, mais quelques semaines plus tard, le ministère de l’Environnement faisait parvenir à la municipalité un constat d’infraction de 5 000 $ pour avoir effectué des travaux d’enrochement sans certificat d’autorisation. Comme il était question d’une réparation et non d’un nouvel enrochement, la municipalité considère avoir agi correctement. Le constat d’infraction fait toujours l’objet d’une contestation.

À Pointe-aux-Outardes

D’après le maire de Pointe-aux-Outardes, André Lepage, aucune propriété privée n’a souffert de la mauvaise humeur de Dame Nature du début de la semaine dernière, mais les berges de la rue Labrie, oui.

« On a eu des dégâts par l’érosion et il y a aussi eu des pannes d’électricité. Vendredi après-midi, il y a endroits où on a bloqué l’accès en mettant des rubans », souligne l’élu. Le tronçon problématique se situe entre le quai du village et le Parc Nature, soit là où les marées de décembre 2010 avaient causé d’énormes dommages. Les zones problématiques couvrent une distance d’au moins 750 mètres.

« Nous, ce qu’on veut, c’est qu’il (le MSP) décrète ça urgent », conclut le maire. Lundi, en début d’après-midi, il attendait la deuxième visite du représentant du ministère.

 

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